#085 – Retrouvailles sous les cocotiers
- 22 au 28 février 2024, Sainte-Anne, Martinique
Jeudi 22 février, 1ère nuit au mouillage de Sainte Anne.
Voilà longtemps que nous n’avions pas eu une nuit aussi calme ! Les 18 jours passés en mer nous avaient habitué à bouger et à avoir les grincements du bateau en permanence, alors une fois que tout s’arrête, on s’en rend bien compte et ça fait du bien.
Vers 6h du matin, alors que les hublots sont grand ouvert, une caresse humide viendra s’abattre sur mon corps nu…. Il pleut !
Et, vu que je dors en dessous du panneau de pont, c’est moi qui ramasse en premier. Je me lèverai en vitesse pour aller fermer les autres hublots du bateau, car ils sont bien évidemment tous grands ouverts !
Étant déjà debout, je ne retournerai pas au lit. Aurélia suivra peu après.
Il faut maintenant que nous nous mettions à l’heure locale, car nous avons toujours 3h de décalage par rapport au Cap-Vert et 5h par rapport à la France.
Nous réveillerons les enfants, car nous souhaitons aller à terre rapidement, nous avons hâte de fouler à nouveau la terre ferme ! Sans compter que nous devons faire la clearance d’entrée en Martinique, et pour cela, c’est au Snack Boubou 🥙 que cela se passe… Rien qu’au nom ça sent l’exotisme !
Un sacré contraste avec le Cap-Vert, où les clearances se faisaient au poste de police ! 👮♂️
Après un bref petit déjeuner, nous mettons l’annexe à l’eau et nous nous rendons à terre.
Nous foulons le sol avec joie et commençons à découvrir le petit village de Sainte-Anne, à la recherche du Snack pour les papiers.
Nous ne tarderons pas à le trouver, ce n’est pas très grand.
Quelqu’un est déjà occupé à remplir sa clearance, car ici, c’est self-service ! On te met un ordinateur avec le logiciel de déclaration à disposition et tu te débrouilles !
Nous repasserons un peu plus tard et en profitons pour continuer notre « visite ».
Ça fait du bien de marcher, autant en profiter, car il fait déjà chaud et humide, et il n’est que 9h du matin, heure locale. Mais pour notre horloge interne encore à l’heure du Cap-Vert, il est déjà midi et du coup nous avons faim !
Nous nous achèterons des croissants jambon-fromage chez « Chérie Doudou », la boulangerie du village ! Nous les dégusterons au bord de mer… à l’ombre des cocotiers.
Nous retournons ensuite au Snack Boubou pour les formalités, nous en profiterons pour boire une bière…… il est…… 9h30 !
Une fois cela réglé, nous retournons à l’annexe et allons voir NIRVANA, car nous ne les avons pas encore vu depuis que nous sommes là, ils étaient en excursion hier et sont rentrés tard.
Ils nous invitent à boire un café à bord. Ça fait plaisir de les revoir et d’échanger sur notre transat, fraîchement accomplie, dont ils ont été les anges gardiens !
Encore merci les amis ! 😘
Nous retournons ensuite au bateau pour le repas de midi.
L’après-midi, chacun se plongera dans ses occupations… Aurélia dans sa couleur de cheveux, moi dans les moteurs, et les enfants….. dans l’eau !
Avant cela, Ayden laissera parler sa créativité et décorera la porte de sa cabine aux couleurs locales, magnifique !
Alors que l’après-midi est déjà bien entamée, nous aurons la visite de Ludivine et Jean-Jacques, de ZIGZAG, qui sont au mouillage un peu plus loin et qui viendront boire un coup !
Jean-Jacques et son épouse repartent ce soir pour la France, alors que ZIGZAG partira demain vers le nord de la Martinique. C’est cool d’avoir pu se voir, même en coup de vent !
Après leur départ, nous continuerons un moment nos occupations, laissées sur le carreau le temps de l’apéro, mais pas trop, car ce soir, nous sommes invités sur NIRVANA pour un apéro dinatoire.
Nous y ferons la connaissance de SALTY, un couple turc que NIRVANA avait connu lors du nouvel an au Cap-Vert !
Superbe soirée, agrémentée de délicieux accras de morue 🐟 , de Ti-Punch 🥃 et de discussions passionnantes 💬!
Vendredi 23 février, 2ème nuit au mouillage de Sainte-Anne. La vie sous les tropiques est rythmée par le soleil, qui se lève et se couche tôt, sans compter le décalage horaire que nous subissons encore.
Aurélia se lèvera à 6h30… Le reste de l’équipage suivra peu après….. ou pas.
La matinée sera consacrée au linge pour Aurélia, à l’école pour les enfants et la mécanique pour moi.
N’ayant rien trouvé de suspect hier dans la cale moteur, notre problème de vibration doit venir de l’hélice. Je m’attèle donc à l’enlever.
Pour midi, nous avons convenu avec NIRVANA d’aller manger un Kebab au poulet au restaurant tenu par un ami de SALTY. Nous prenons donc l’annexe et filons direction Le Marin, à quelques milles de là.
Le Kebab sera délicieux…et très copieux ! Une fois le repas fini, nous irons faire un tour dans les ships alentours, accompagné de notre guide César 😜, pour acheter les pièces qu’il me faut pour l’hélice.
Les enfants, eux, sont restés avec Giorgia et Bernadette, qui nous attendent au resto. Nous passerons également au magasin de pêche avant de récupérer la troupe et retourner tous ensemble au bateau.
L’après-midi, je retournerai à l’eau au chevet de mes hélices. César me rejoindra peu après pour m’aider dans cette tâche et surtout à déterminer le problème.
Pendant ce temps, c’est baignade pour le reste de l’équipage.
Bernadette nous rejoindra à la nage et ceci marquera le coup d’envoi d’un petit apéro !
Nous passons, à nouveau, un super moment en leur compagnie.
Alors que le soleil commence à se coucher, Bernadette et César regagnent NIRVANA.
Aurélia, elle, se met au fourneau pour cuire des pâtes pour nourrir les fauves, car nous, nous n’avons pas faim, encore repu par le kebab de midi.
A 20h, tout le monde sera au lit !
Samedi 24 février, 3ème nuit au mouillage de Sainte-Anne, calme, avec une petite averse entre-temps, qui te rince le visage et t’oblige à te lever pour aller tout fermer, car les enfants, eux, ne remarquent rien…
Après le petit déj, je retourne à l’eau pour mon problème d’hélice.
Sur le conseil de César, je vais tenter de les intervertir pour voir si le problème de vibration vient de l’hélice ou du saildrive.
Alors que je suis à l’eau, César et Bernadette passe demander si nous souhaitons aller avec eux au marché municipal du Marin.
Étant occupé, je déclinerai mais y enverrai mon équipage, qui ne se fera pas prier.
Ils embarquent tous dans l’annexe de NIRVANA et filent à toute allure vers la ville du Marin.
Ils visitent le marché et se délectent des saveurs d’ici.
Sur le chemin du retour, un monocoque est en fâcheuse posture, coincé sur un haut fond. Il faut savoir que la passe du Marin est truffée de hauts-fonds et demande une attention particulière pour suivre le chenal. Sans compter que les balises latérales, servant à indiquées le bâbord / tribord du chenal, ont les couleurs inversées par rapport à l’Europe ! 🙃🙃
Nous ne saurons pas ce que le capitaine de ce voilier a fait, mais le constat est là, il est coincé !
César tentera de le sortir de ce mauvais pas en essayant de tirer sur le haut du mat, mais en vain, l’annexe n’est pas assez puissante et le voilier, bien scotché sur les coraux.
Ils reviendront peu avant midi, enchantés de leur visite et avec un sac de course plein de fruits et légumes frais, ça fait plaisir !
Ce laps de temps m’aura permis de faire ce que je devais et pourrai constater, que c’est bien l’hélice le problème…elle commence à se dénoyauter !
Nous serons donc probablement bon pour acheter 2 nouvelles hélices ! Ça mérite tout de même réflexion !
Dans tous les cas, cela ne sera pas pour aujourd’hui, car nous avons invité NIRVANA pour l’apéro ce soir, mais nous n’avons presque rien à boire.
Ce sera donc mission course au village de Sainte-Anne afin d’y remédier.
Dès notre retour, Aurélia concoctera un cake au thon sans gluten pendant que je m’occupe des autres apéros à grignoter.
Nos invités ne tarderont pas à arriver peu après et nous passerons à nouveau une belle soirée.
Dimanche 25 février, 4ème nuit au mouillage de Sainte-Anne, calme et sans pluie cette nuit.
Durant la matinée, les enfants resteront au bateau alors qu’Aurélia et moi allons à terre pour tenter de louer une voiture, il y a une agence près de la place du marché de Sainte-Anne… du moins c’est ce qu’on croyait.
Arrivé sur place, il n’y a pas d’agence en bonne et due forme, mais juste une grille…fermée !
Je tenterai de les appeler, mais en vain ! Je leur laisserai donc un message vocal, sait-on jamais !
Après un rapide passage au marché, alors que nous retournons à l’annexe, le téléphone sonne. L’agence de location rappelle, mais nous informe qu’ils n’ont pas de dispo.
Il faudra donc chercher une autre agence, ce que je ferai aussitôt de retour au bateau. J’en trouverai rapidement une, fort heureusement, une bonne chose de faites.
L’après-midi sera jonglée entre école, blog et administratif. Nous passerons la soirée tranquille au bateau.
Lundi 26 février, 5ème nuit au mouillage de Sainte-Anne. Calme, malgré 2 averses. Il n’y aura pas d’école aujourd’hui, car nous avons encore un peu de boulot à l’ordinateur.
Les enfants, bien content, joueront aux Lego.
Après le repas, nous filons à terre retrouver nos amis de KARMA, qui sont amarré au port de la Pointe du Bout mais ont loué une voiture.
Nous les retrouvons au resto « La Daurade », après qu’ils aient fini leur repas.
Nous sommes heureux de les revoir, la dernière fois c’était à Carthagena, en Espagne, au mois de septembre 2023 ! Ça en faisait un bail ! Pourtant nous nous retrouvons comme si c’était hier !
Nous faisons la connaissance de Jean-Paul, le papa d’Allison, en vacances sur KARMA pour quelques semaines.
Les enfants sont contents de se retrouver et de jouer ensemble.
Alors que les adultes discutent, Amaury et Ayden jouent avec un petit avion, qui finira, par 2 fois, sur le toit du marché aux poissons.
Sans surprise, c’est moi qui m’y colle et arrive tout de même à le reprendre. Las de devoir quitter la table pour aller sauver leur avion, je les envoie jouer sur la plage.
L’avion finira, non pas sur le toit, mais dans l’eau ! Cette fois, je passe mon tour !
Ayden se mettra en caleçon et ira le récupérer, avant qu’il ne soit emporté plus loin.
Le resto va fermer, il est temps de lever le camp.
Nous ramenons tout le monde sur PTIPOA pour poursuivre les réjouissances…et manger le goûter, des pâtisseries achetées auparavant au marché.
Les enfants, eux, se baignent et s’amusent. Ils finiront par aller jouer au Lego, dans la cabine à Ayden.
En début de soirée, je ramènerai tout ce petit monde au ponton, afin qu’il puisse regagner KARMA.
Nous avons, encore une fois, passé un super moment en leur compagnie !
Ça fait plaisir de vous revoir les amis !
Mardi 27 février, 6ème nuit au mouillage de Sainte-Anne, calme.
Aurélia, subissant encore le décalage horaire, se lèvera tôt, et bien heureusement, car une grosse averse nous fonce dessus. Elle aura juste le temps de fermer tous les hublots avant que le gros nuage gris déverse son contenu sur nous, m’épargnant un rinçage de ma bobine endormie.
La matinée sera consacrée au linge et la préparation de la cabine d’Ayden, afin d’accueillir notre 1er visiteur aux Antilles qui arrive demain.
Pendant ce temps, les enfants font bien l’école et gagneront le droit de jouer à la Nintendo et à se baigner. De mon côté, c’est le blog qui m’accapare, des lecteurs assidus attendent mon récit…
Dans l’après-midi, Ayden se met à la pêche. Après plusieurs lancés infructueux, une résistance dans la canne se fait sentir. Voulant bien ferrer sa prise, il tire d’un coup sec !
Ce n’est pas un poisson qu’il a attrapé, mais une cuisse de poulet ! 🍗
Mini-pécheur vient de se pêcher le mollet !
L’hameçon, qui a bien fait son job, est drôlement bien planté dans sa peau si tendre !
Impossible de le retirer par où il est venu sans arracher un bout de viande. Seule solution, faire traverser l’hameçon afin de lui couper la pointe et ainsi le retirer « sans » dommage.
Malgré le fait que je l’avais prévenu à maintes reprises sur le risque des hameçons, il va le vivre, non sans douleur.
Aurélia va chercher le matériel et m’assistera dans cette opération. Alors qu’elle lui met de la crème anesthésiante, je me prépare à l’amputation de la jambe lui retirer son nouveau piercing.
Gants, désinfectant et scalpel, je me mets à la tâche.
Louna, elle, s’occupe bien de son petit frère et lui apporte la boite à histoire, son doudou et lui fait des câlins, tout en immortalisant ce moment.
Ce ne sera pas simple de le faire traverser en évitant au possible la douleur.
Malgré quelques cris et pleurs, je parviendrai à faire traverser l’hameçon, ce qui me permettra de le couper à la pince coupante et retirer ce bout de métal non désiré, laissant 2 jolis petits trous le mollet du blessé.
L’opération aura duré une bonne heure, vidant Aurélia de ses forces, qui a compati à la douleur de son petit blondinet.
Personne n’aura grand faim pour le souper et Aurélia ira se coucher tôt.
Le reste de la soirée se déroulera tranquillement, nous avons eu assez d’émotions pour aujourd’hui.
Mercredi 28 février, 7ème nuit au mouillage de Sainte-Anne, calme.
Nous récupérons la voiture de location aujourd’hui, afin d’aller chercher notre invitée.
Ayant un peu de marche pour cela, nous partons tôt afin d’être à l’agence de location à 9h45 où nous prenons possession d’une Clio blanche.
Nous partons ensuite direction Le Marin, afin de passer au magasin Mécanique Plaisance afin d’acheter 2 nouvelles hélices pour PTIPOA.
Une fois cela fait, nous reprenons la route, direction Fort-de-France, afin de nous rendre au Décathlon, où nous achèterons un nouveau t-shirt de bain anti-UV pour Ayden et un set de palmes-masque-tuba pour Louna, vu qu’elle avait été délestée de son masque par une vague au Cap-Vert.
L’heure du repas approchant, nous allons dans un resto chinois avec buffet, où nous mangerons bien, mais le repas fût, contrairement à ce que l’on pensait, quelques peu onéreux.
Ayant encore du temps à tuer avant de nous rendre à l’aéroport, nous allons nous promener au parcours santé de Morne Cabri.
La route pour nous y rendre est défoncée et pas entretenue.
Nous nous parquons et commençons notre balade, qui nous emmènera jusque dans la mangrove, que l’on voit pour la 1ère fois, émerveillés par ces végétaux si particulier !
Les pontons qui se frayent un chemin au milieu de cette mangrove sont, à l’image de la route.. défoncés et normalement interdit d’accès.
Malgré cela, nous bravons l’interdit et nous y aventurons, non sans réticence de notre petite blondinette, peu rassurée.
Nous y faisons le tour tant bien que mal et retournons sur la terre ferme.
Nous finissons le tour et remontons en voiture, l’heure de l’arrivée du vol approche, il est temps d’aller à l’aéroport.
Après un court trajet en voiture, nous voilà dans le hall de l’aéroport « Aimé Césaire », à attendre patiemment la sortie des passagers. Les portes s’ouvrent, laissant s’échapper un flot continu de personnes, qui, au vue de leur teint pâle, viennent prendre le soleil en Martinique (et ils en ont bien besoin 😎).
Chacun scrute pour voir notre invitée, mais ce n’est pas chose aisée, cela fait un bout de temps que nous ne l’avions pas vu…
Après un long moment, alors que nous nous demandons si nous n’avons pas loupé notre invitée, Louna me glisse à l’oreille « ce n’est pas Manon là ? ».
N’étant pas tout à fait sûr, je l’appelle par son prénom, ce qui ne marchera pas du 1er coup, car mademoiselle a ses écouteurs dans les oreilles. Mais Louna avait raison, c’est bien elle, Manon, la filleule d’Aurélia.
🇲🇶 Bienvenue en Martinique visage pâle Manon 😉! 🇲🇶
Après les bisous d’usages, nous prenons ses lourds bagages et retournons à la voiture.
Arrivé devant la voiture, je n’arrive pas à ouvrir le coffre.. bizarre !
Enfin, pas tant que ça, vu que ce n’était pas la nôtre! 🤦♂️
2 autres locataires de Clio blanche ayant leur plaque d’immatriculation commençant les mêmes lettres que la nôtre, avaient eu la bonne idée de se parquer à coté de nous 😵 !
On charge la bonne voiture et retournons au bateau, en plus c’est l’heure du goûter !
Une fois tout le monde et tous les bagages à bord, nous mangeons le cake banane fraîchement préparé par la maîtresse de maison bateau pour le goûter. Délicieux, bien qu’à mon goût, il manquait d’un peu de rhum 😜!
S’en vient ensuite un air de Noël qui souffle sur PTIPOA.
Manon nous a ramené une valise pleine de cadeaux de métropole !
C’est la farandole de fromages, bonbons et Lego ! Aaaaah du vrai fromage !! Ça fait tellement longtemps qu’on n’en a pas eu ! Magnifique !!
Merci beaucoup Manon !
Malheureusement, notre invitée ne se sent pas très bien, probablement à cause des 5h de décalages horaires et les 9h d’avion qu’elle vient de se prendre dans les dents.
Elle profitera tout de même d’une petite baignade avant de regagner « Foot-land », la cabine d’Ayden, qu’elle occupera durant son séjour, pour une bonne nuit de repos.
Il faut vite reprendre des forces, car nous avons prévu un joli programme pour les jours à venir….
2 Comments
Monika Koscinska
Ihr Lieben
Es ist immer sehr spanndend euer Abenteuer zu verfolgen 🙂 Jo, wenn ihr zurückkommt, baust du bestimmt selber ein Boot; mit dieser Erfahrung, die du hast im Reparieren.
Liebe Grüsse an alle
MOMO
Jo
Liebe Monika
Herzlichen Dank für deine Nachricht sowie für deine Glückwunsch für meinen Geburtstag !
Ich hoffe, dass es Du und deinen Lieben gut geht !
Wie du sagst, es ist eine Abenteuer und passiert nicht immer wie geplant, aber tja, wir sind flexibel.
Wenn wir zurückkommen, werde ich bestimmt nicht ein Boot bauen ! Ein Haus ist einfacher zu flicken ! 🙂
Liebe Grüsse aus Martinique
Jo