Cap-Vert

#081 – Immersion dans l’authentique, loin du circuit touristique

  • 8 au 22 janvier 2024, Baia de Mordeira – île de Sal, puis Carriçal, Preguiça, Ribeira Brava, Papagaio, Tarrafal, Monte Gordo – île de Sāo Nicolau et enfin île de Santa Luzia, Cap-Vert

Lundi 8 janvier, 1ère nuit à Baia da Mordeira, calme…et courte !

Réveil à 4h. On se prépare, buvons un café et démarrons les moteurs.

Nous levons l’ancre à 4h45 et prenons la direction de la prochaine île, São Nicolau, à 65 milles nautiques.

Il fait encore nuit et le vent souffle bien. Durant les 2 heures qui vont suivre, nous aurons jusqu’à 25 nœuds de vent, propulsant PTIPOA à vive allure.

Durant ce temps, nous aurons droit à la visite de 2 poissons volants qui viendront mourir sur les canapés du cockpit…

2 autres spécimens se sont aussi échoués, mais cette fois, sur le canapé du carré…

Le vent se calmera avec le levé du jour et la suite sera un peu plus calme, et ce, jusqu’à l’approche de São Nicolau.

En raison d’un effet de site terrible, le vent s’accélère, provoquant des rafales jusqu’à 35 nœuds ! Il faut donc rester vigilant et surtout ne pas être toutes voiles dehors.

Mise à part cela, il fait beau et agréable.

Alors que Louna est avec moi au poste de barre, nous avons la chance d’apercevoir une famille d’orque, à une centaine de mètres devant nous.

Cela fut furtif, à peine vu, direct disparus !

Louna, quelque peu paniquée, appela Ayden et Aurélia, mais c’était déjà trop tard.

Près de Gibraltar, il ne faisait pas bon de croiser un orque, car ils s’attaquent au safran des bateaux, mais pas les orques d’ici.

Ça aurait été sympa de pouvoir les observer un peu plus longtemps. Peut-être une prochaine fois ?

Alors que nous prenons la direction du mouillage prévu, à Baia Gombeza, à côté du petit village de Carriçal, le vent s’accélère à nouveau et nous le prenons en pleine face.

Il est temps de rentrer totalement les voiles et de mettre les moteurs !

Cela nous prendra encore un certain temps avant d’atteindre le mouillage.

Nous y serons vers 15h30 – 16h00, et le vent y souffle toujours à 35 nœuds. Il nous faudra plusieurs tentatives pour être correctement ancré et éteindre les moteurs.

La navigation m’aura quelque peu décoiffé…. sans compter que le vent a, apparemment, même atteint le cerveau… et ça à l’air contagieux.

L’endroit est vraiment sympa, dommage que le vent souffle aussi fort et que nous n’ayons pas de réseau téléphonique !

Un peu plus tard, alors que le soleil commence à se coucher, SAMSARA rejoindra également le mouillage.

La soirée se déroulera tranquillement.

Une fois le soileil couché, il fait nuit noire, la lune étant absente.

Aurélia, ayant entendu un bruit dehors et croyant à un nageur, pris la lampe frontale et alla voir.

En éclairant, point de nageur, mais des petits « trucs » qui partent, probablement des poissons.

Je la rejoins avec la grosse lampe torche… En allumant la lampe, les poissons présents, dont certains sont des poissons volants, prennent peur et détalent à toutes vitesses, dans toutes les directions, faisant frétiller l’eau.

C’est la débandade générale !

Certains, dans leur panique, se prendront même notre bateau ! La scène est tellement improbable que ça prête à sourire.

Éteignons la lampe avant qu’ils ne fassent tous une crise cardiaque, et allons au lit !


Mardi 9 janvier, 1ère nuit à Carriçal, très venteux durant toute la nuit.

Tôt le matin, alors que nous sommes encore endormis, Ayden nous rejoint dans notre lit car il a fait un cauchemar, il est brûlant de fièvre.

Aurélia, maman-poule par excellence, prend les choses en main et s’occupe de lui. Un doliprane et quelques câlins plus tard, il ira mieux et voudra manger.

Louna de son côté, fait école, mais ça n’avance pas beaucoup et est plutôt d’humeur grincheuse.

Entre-temps, les enfants se bricoleront une canne à pêche maison, on dira que c’est la matière « bricolage ».

L’après-midi, alors que les effets du médicament s’estompent, Ayden retournera au lit, fièvreux.

Louna peaufinera sa canne et lira un peu.

De mon côté, je pars en snorkeling pour explorer les alentours, qui semblent prometteurs. L’eau est quelque peu brassée par le vent mais permet tout de même de voir la multitude de poissons colorés qui nagent à fleur de rocher.

Alors que je nage près du bord, là où les vagues viennent s’abattre et provoquent des milliers de petites bulles d’air, rendant l’eau encore plus trouble, un requin de bonne taille m’apparut, pile en face de moi, à un jet de palme ! 😱 😱

C’est flippant, surtout quand on ne s’y attend pas !

Il est l’heure pour moi de rentrer, j’en ai assez vu pour aujourd’hui !

Le court récit de ma rencontre fortuite avec le rorqual plaira aux enfants, un peu moins à mon épouse…

Entre-temps, Ayden se repose et reste fiévreux. Il faut que le mal passe… Louna, elle, teste sa canne à pêche “maison”.

Aurélia lui donnera à nouveau un cachet durant la soirée, afin de faire baisser temporairement sa fièvre et lui permettre de manger, avant de retourner au lit.


Mercredi 10 janvier, 2ème nuit à Carriçal, plus calme que la veille. Le vent continue de souffler mais s’est un peu affaibli.

Ayden a bien dormi toute la nuit, bien que toujours fiévreux. Le matin, au réveil, il se sent déjà bien mieux !

Du côté des filles, elles ont l’air un peu enrhumées, espérons que ça n’ira pas plus loin. Aurélia se fera une inhalation aux huiles essentielles pour tenter de contrer le refroidissement.

Elle boude pas, elle inhale !

Cela n’empêchera pas de faire un peu d’école le matin. En fin de matinée, nous nous rendons à terre afin de découvrir le village de Carriçal.

Nous accostons au petit quai, en contrebas de la bourgade.

Carriçal est un petit village typique de pêcheurs, bien loin du circuit touristique. Le village n’est pas grand mais, à notre regard de voyageur, au combien charmant.

En empruntant le chemin menant sur les hauteurs, nous passerons devant ce qui semble être l’école, d’où la voix d’un adulte et celles d’enfants s’en échappent.

Nos 2 têtes blondes pourront constater, que, contrairement à eux, des enfants sont à l’école en ce moment même !

Nous n’aurons malheureusement pas la chance de voir ces écoliers, ils sont en plein travail.

Les poules et le coq, eux, n’ont pas cours.. ni de basse-cour d’ailleurs ! lls gambadent ici et là, picorant le sol au gré de ce qu’ils trouvent, en totale liberté.

Nous poursuivons le chemin et sortons du village, pour prendre de la hauteur. La seule route qui mène ici est faite de pavés, taillés dans des pierres de lave et s’enfonce dans les collines.

Nous la suivrons un moment, avant de rebrousser chemin en raison de plaintes de plus en plus insistantes… 

Notre petite blondinette, qui parfois, fait sa starlette, a mal à ses gambettes et du coup, rouspète !

En plus il fait chaud, dit-elle, peut-on retourner au bateau ?

Las de ses gémissements, nous redescendons au village et, après en avoir fait un petit tour, rejoignons la petite plage de sable noir, nichée dans la gorge en contrebas.

Nous la traverserons pour remonter de l’autre côté et poursuivrons jusqu’…. aux prochaines plaintes, qui ne tarderont pas à fuser. Vous l’aurez compris, aujourd’hui n’est pas un bon jour pour se promener…

C’est dommage, car l’endroit est paisible et offre assurément de belles balades.

Nous reprenons donc le chemin du retour pour embarquer dans Marge et repartir sur PTIPOA.

En revenant, nous en profiterons pour faire un crochet chez SAMSARA pour leur dire bonjour.

Avec 2 autres bateaux, ils ont prévu d’aller à la plage ce soir, pour faire un feu et griller des poissons. Si nous le voulons, nous sommes les bienvenus.

Nous retournons ensuite sur PTIPOA pour le repas de midi. Sitôt après manger, Aurélia n’est pas en forme et ira se coucher, son corps réclamant du sommeil pour aller mieux.

Louna, elle, se plonge à nouveau dans la lecture de ses « Juliette ».

Pour nous, les hommes, les vrais (ou presque), ce sera snorkeling. Ayden, qui n’a plus du tout de fièvre et semble parfaitement guéri, souhaite voir les poissons et surtout le requin que j’ai vu hier.

Il s’imagine déjà lui piquer quelques dents pour se faire un collier… 🤪

Nous partons donc en exploration afin de débusquer la faune alentour. Des poissons de toutes les couleurs et même une murène, mais point de requin !

Nous ne resterons pas longtemps, le froid ayant investi son petit corps et retournons donc au bateau. Après avoir déposé le fiston, je retourne pour une prolongation, mais n’en verrai pas plus !

Le reste de l’après-midi sera passé au calme.

A la nuit tombante, nous verrons les occupants des autres bateaux se diriger vers la plage, mais nous n’irons pas les rejoindre, l’équipage n’étant pas assez en forme pour une telle expédition, de nuit.

Nous souperons tranquillement au bateau, avant de mettre tout le monde au lit.


Jeudi 11 janvier, 3ème nuit à Carriçal, calme. La nuit aura été bénéfique à Aurélia, qui va mieux. Seul son nez est encore un peu obstrué.

Le matin, nous pouvons observer le bal des pêcheurs qui viennent poser des filets près des rochers et piéger le poisson. Ils font ça avec brio et on l’air de remonter de belles pièces.

Étant donné que nous allons partir aujourd’hui, les filles sont motivées à aller à l’eau. Il serait dommage de quitter cet endroit sans en avoir vu le fond !

Par chance, le vent s’est bien calmé, rendant l’endroit idéal pour une sortie snorkeling.

Une fois le petit déj fini, nous allons tous à l’eau. Les enfants enfileront une combinaison de plongée, c’est plus prudent (surtout si on veut que la sortie dure plus de 5 minutes…).

Nous verrons plein de poissons, un poisson pique ainsi qu’une petite murène. Ça valait le coup de se mettre à l’eau !

Le froid se faisant gentiment sentir et ne voulant pas partir trop tard, nous retournons au bateau.

Après s’être séché et rhabillé, il est temps de lever l’ancre ; il est 10h45.

Nous continuons vers l’ouest, direction Preguiça, situé à un peu plus d’une dizaine de milles de là.

Toutes voiles dehors, nous avançons…. pratiquement pas ! Le vent créé par l’effet de site s’est estompé aussitôt que nous nous sommes un peu éloigné des côtes.

La navigation se fera donc sans vent, sans vague mais avec moteur et visite des dauphins !

Nous atteindrons le mouillage à côté du petit village de Preguiça vers 13h et y jetterons l’ancre. Nous sommes seuls !

Peu de temps après, une barque de pêcheurs approchera en musique, ayant à son bord bon nombre de bonshommes, certains débordant de joie et plein d’entrain.

En nous passant à côté, ils nous crieront des « Welcome in Preguiça » et des « I love you », tout en s’éloignant vers le nord.

Eh bien, quel accueil !

Durant l’après-midi, alors que l’école bat son plein, je vais à l’eau pour contrôler l’ancre et aussi explorer un peu les alentours.

Aurélia, elle, après avoir déposé sa casquette d’enseignante, enfilera celle d’étudiante afin de continuer un peu ses cours.

Bizarrement, nous n’avons toujours pas de réseau ici, comme précédemment à Carriçal.

Étonnant, car il semble y avoir une antenne de téléphonie mobile à proximité. En faisant différent test avec la carte SIM que nous avons dans le routeur, je me rendrai compte que l’opérateur que nous avons pris interdit la connexion à d’autres réseau que le sien !

Ah ah ! Voilà pourquoi nous n’avons pas de réseau !

Il faudra que nous rachetions une autre carte SIM d’un autre opérateur si nous voulons avoir accès à internet… nous verrons ça demain.

La fin d’après-midi, tout comme la soirée, sera sous le signe de la tranquillité et non connectée.

Alors qu’il fait nuit noire, un petit monocoque viendra mouiller un peu devant nous.


Vendredi 12 janvier, 1ère nuit à Preguiça, calme.

Le petit monocoque est déjà reparti, nous sommes à nouveau seul au mouillage.

Le début de matinée sera partagé entre linge pour Aurélia, lecture pour les enfants, blog et préparation de l’annexe pour moi.

Vers 10h, il est temps de nous rendre à terre. Nous allons en annexe jusqu’au quai des pêcheurs, mais la houle constante rend l’accostage difficile.

L’amarrage est encore une autre paire de manche, car impossible d’attacher l’annexe directement au quai, sous peine de la voir râper le quai à chaque vague et donc la retrouver en piteuse état.

Les pêcheurs présents, nous voyant quelque peu galérer, nous aideront à nous amarrer aux bateaux de pêcheurs, qui eux, sont tenus d’un côté par une bouée et de l’autre au quai, tout en restant à bonne distance du dangereux quai.

C’est fort appréciable !

Obrigado !

Une fois cette épreuve passée, nous empruntons la route qui monte au village, afin d’y faire un tour et surtout trouver un aluguer.

Cela fût assez aisé, un venait justement d’arriver. Vu qu’il ne partait pas tout de suite, nous en profitons pour faire un tour dans le village.

Le tour sera vite fait, il n’y a rien de spécial à voir. Nous montons ensuite dans l’aluguer, direction Ribeira Brava, capitale de São Nicolau, située dans les terres.

Nous atteindrons la ville assez rapidement et seront déposé en son centre. On sent vraiment que c’est la capitale ici, les rues sont animées et bordées de commerce. Ça change des petits villages de Carriçal et Preguiça, bien que la ville ne soit pas si grande que cela.

Nous nous rendons tout d’abord au marché central, car notre but premier en venant était ici était d’acheter des fruits et légumes, qui nous font cruellement défaut.

Le marché est constitué de petites échoppes plus ou moins bien fournies, qui se succèdent. Nous reviendrons plus tard pour acheter ce qu’il nous faut, pas le peine de trimballer nos courses dans toute la ville.

Juste à côté, se trouve le bureau de téléphonie mobile ! Parfait, allons acheter une nouvelle carte SIM et un nouveau forfait ! Voilà une bonne chose de faite.

Nous pouvons désormais profiter de la ville et flâner un peu dans ses petites ruelles.

Nous nous arrêterons boire un coup dans une sorte de bar, avec une grande terrasse, à côté d’un joli jardin.

Il est bientôt l’heure de manger et les enfants, enfin, surtout un, réclament des victuailles…que nous n’avons pas ! Nous avons seulement pris un paquet de tortilla et quelques biscuits…

Nous finissons notre verre et allons un peu plus loin, sur les escaliers d’une place, pour nourrir les insatiables.

Après cela, place aux courses ! Nous retournons au marché central faire le plein de fruits et légumes.

Il n’y a malheureusement pas d’œufs, mais Aurélia en a repéré dans un commerce avoisinant, où nous retournerons.

Ici, les œufs sont vendus à la pièce et placés dans des sachets, pas dans des boites !

Nous les déposons délicatement dans notre sac rempli de légumes et poursuivons, jusqu’à la rue principale, pour essayer d’attraper un aluguer au passage. La plupart de ceux qui passent sont plein et ne s’arrêtent même pas (c’est un signe clair qu’ils sont VRAIMENT plein !)

Un moment après, un jeune homme très musclé (semblant porter le t-shirt de son petit frère tellement il est moulant), viendra nous « vendre » ses services d’aluguer.

Après âpre négociation, nous trouvons un terrain d’entente et embarquons dans son véhicule. C’est donc en aluguer privé que nous retournerons à Preguiça.

Après avoir été déposé en haut du village, nous descendons la petite route pour rejoindre le port, où Marge nous attend bien sagement, à bonne distance du quai.

Un peu trop d’ailleurs, il va être difficile de l’atteindre, surtout que les amarres des autres bateaux s’entremêlent.

C’était sans compter sur la gentillesse des enfants jouant sur le quai, qui, en nous voyant arriver, se jetteront à l’eau pour dépatouiller les amarres, nous rapprocher l’annexe et ainsi nous permettre d’embarquer, nos courses et nous, et ce, sans rien demander en retour.

Ils n’attendaient qu’un « MERCI », que nous leur offrirons avec grand plaisir.

Sur le chemin du retour, nous constaterons que nous avons un nouveau voisin, SENSATION, avec à son bord un couple de retraités hollandais.

Nous les avions déjà vu au mouillage de Carriçal, mais nous n’avions pas eu l’occasion de leur parler. Nous échangeons quelques mots au passage avant de retourner sur PTIPOA.

Il fait chaud et nous sommes mort de soif. Ça mérite bien une petite bière bien fraîche.

Après ce rafraichissement de la gorge, rien de mieux qu’un rafraichissement du corps !

Ayden et moi irons à l’eau. Les filles, elles, restent à bord.

En rangeant les courses, Aurélia se rendra compte qu’un des œufs n’a pas survécu au voyage et qu’une odeur nauséabonde d’œuf pourri s’échappe du sachet…

Nous ne savons pas de quand datent ces œufs et, à bien y réfléchir, ils semblaient traîner dans ce magasin qui vendait plus de fringues et autres babioles que de nourriture…

Il ne faudra pas longtemps pour prendre la décision de ne pas les manger, pas la peine de risquer d’être malade.

Il ne nous reste plus qu’à les jeter à l’eau, mais avant ça, vu que Ayden et moi sommes dans l’eau, nous nous ferons quelques passes avec ces petites bombes, essayant de les faire éclater près de l’autre.

Nous n’y arriverons pas et finirons par le faire à la main, dans l’eau. Bon appétit les poissons !

Après être sortie de l’eau, les enfants tenteront de pêcher avec leurs cannes bricolées, sans grand succès, alors que moi je m’attèlerai à l’installation de la nouvelle carte SIM dans le routeur. Nous voilà à nouveau « en ligne » !  

La journée touche gentiment à sa fin, le soleil se couche et les estomacs crient (encore ou à nouveau, au choix) famine !

Après le repas, une bande de geek prendra place dans le canapé et Aurélia se voilera la face fera une décoction d’huile essentielle pour se déboucher le nez.

Et moi, ben, j’assiste à tout ça et rassemble les preuves pour vous les conter !


Samedi 13 janvier, 2ème nuit à Preguiça, calme durant la nuit, nuageux et venteux dès le matin.

La journée sera consacrée aux corvées administratives. Louna, bien plus studieuse que son frère, fera l’école en autonomie, alors que lui, jouera au Lego, refusant catégoriquement de faire un peu d’école.

Ça n’a jamais été vraiment facile, mais ces derniers temps, c’est devenu particulièrement difficile de lui faire l’école et même décourageant, chaque « séance » finissant inlassablement en cri et énervement, mettant une ambiance désagréable dans le bateau.

Il est donc parfois préférable, pour le bien mental de tous, de « laisser tomber ».

Enfin bref, revenons à notre journée. Nous pensions partir aujourd’hui, mais les tâches administratives nous ont absorbées plus longtemps que prévu, nous ne partirons donc que demain.

En milieu d’après-midi arrivera SAMSARA au mouillage, ainsi qu’un autre petit monocoque, qui était également à Carriçal.

Peu après, Simon et Anaïs, de SAMSARA, passeront nous dire bonjour. Tout naturellement, nous les inviterons à boire un coup et à visiter PTIPOA. Anaïs repartira avec une pousse de la plante que Tonton Mathieu (de Port Leucate, alias Capitaine Haddock – bisous à toi, si tu nous lis😘), avait donné aux enfants, voilà plus d’une année !


Dimanche 14 janvier, 3ème nuit à Preguiça, plutôt agitée. Le vent souffle fort et soulève une mer du vent, faisant naviguer PTIPOA. C’est dans la grisaille que nous nous lèverons. Il est temps de continuer notre route, le prochain mouillage devrait être mieux protégé.

Nous levons l’ancre à 9h45 avec peine, l’ancre est bien prise dans le sable et le vent, soufflant fort, n’aide pas à la manœuvre.

Une fois libéré, direction plein Sud.

Nous devons contourner le cap pour remonter de l’autre côté, où se trouve le prochain mouillage visé. La descente vers la pointe se fera rapidement, le vent et les vagues poussant PTIPOA sans effort à bonne allure.

Craignant un effet de site au niveau du cap, nous le contournerons à bonne distance.

Peu de temps après avoir passé la pointe et être remonté en direction du nord, la situation change totalement en un clin d’œil.

Ici, plus une seule vague, ni de vent d’ailleurs et il fait instantanément chaud !

Nous ferons le reste du trajet au moteur et atteindrons le mouillage de Papagaio vers 11h15.

L’endroit est sauvage et idyllique, et, cerise sur le gâteau, nous sommes seuls au mouillage.

Ici, un petit renflement dans la colline a laissé la place à une petite plage au sable clair, bordée de falaise de roche noire, contrastant magnifiquement avec le bleu turquoise de la mer.

Après le repas, les enfants, ne pouvant plus attendre pour aller sur la plage, y nageront seul. Nous les rejoindrons un peu plus tard.

La plage est vraiment sympa, les rochers aux formes géométriques lui donnant un charme particulier.

Alors que les enfants jouent dans le sable et les vagues, sous la surveillance de maman poule, de fortes vagues s’écrasent sur la plage, rendant le jeu plus prenant…sauf pour maman !

De mon côté, je partirai en exploration snorkeling un peu plus loin, où des rochers ont l’air propices à y abriter de la faune.

Et ce fût effectivement le cas. Ici, de nombreux poissons peuplent ces rochers, nageant au gré du ressac des vagues.

Je ne m’y attarde pas trop, car je subis les mêmes phénomènes que les poissons, frôlant parfois les rochers d’un peu trop près. Je n’ai pas la moindre envie d’y laisser un peu de mon épiderme.

Côté plage, les enfants s’éclatent.

Alors que Louna joue dans les vagues, masque sur les yeux, une énorme vague viendra s’abattre sur elle, lui faisant boire la tasse et lui arrachant son masque au passage.

Secouée par cette gifle salée, elle ne pourra pas le rattraper, laissant la mer l’emporter.

A mon retour, je tenterai de le retrouver, mais, malgré d’importantes recherches le long de la plage, je ne le retrouverai pas.

Alors que je ressors de la partie brassée par les vagues, où le sable en suspension réduit la vision à néant, je n’y verrai non pas le masque de Louna, mais un bon gros requin !

Décidément, ils aiment me surprendre les coquins ! Bon, ben, demi tour… perdre un masque est une chose, mais une jambe ou un bras, c’est une autre paire de manche ! (si je puis dire) !

En revenant sur la plage, une énorme vague viendra se fracasser sur moi, me faisant faire un roulé-boulé au fond de l’eau, m’arrachant presque mon tuba et une de mes palmes.

C’est un peu hébété que je ressortirai de l’eau, un petit goût de sang de la bouche.. Le tuba, dans sa tentative de prendre le large, m’aura blessé la gencive.

Il est temps d’arrêter les frais et de retourner au bateau, où, étonnamment, les enfants feront l’école, et cela bien !

Des fois ça se passe tellement bien qu’on n’y croit pas !

Pendant ce temps, je tenterai de pêcher, le poisson ici semble abondant. Je fais quelques lancées et laisse ensuite la canne à l’eau, espérant une prise prochaine.

Une quinzaine de minutes après, un grand CLACK 💥 se fera entendre ! La canne, qui attendait là, sagement, s’est fait agressée et est littéralement cassée en deux ! 😳 😱

Le fil a tenu, mais pas la canne ! Le leurre, lui, présente des traces de morsures !

Qu’est-ce qui a bien pu attaquer ? Nous ne le saurons pas, mais ça devait être gros !

La soirée et la nuit s’écouleront tranquillement (après avoir viré les squatteurs de mon lit…)


Lundi 15 janvier, 1ère nuit à Papagaio. Il fait chaud ! Déjà 25°C le matin à 8h !

Après le petit déj, Ayden se met à la pêche. Il ne faudra pas longtemps pour que ça mord, malheureusement le poisson arrivera à se défaire de l’hameçon et à s’enfuir.

Voyant qu’il y a moyen d’attraper quelque chose, je m’y mettrai aussi. Après quelques minutes, la canne s’agite !

Au bout du fil (et de l’hameçon), un bon gros baliste commun, que je ramènerai sans trop de peine. Chouette, ça nous fera un beau repas.

Pendant ce temps, Aurélia s’occupe du linge de lit, fait du pain et de la pâte à pizza.

Après le diner, ce sera baignade pour tout le monde.

L’après-midi sera consacré à l’école pour les enfants. Aurélia, elle, fera un peu d’administratif et avancera un peu ses cours.

Pour ma part, ce sera recherche du masque perdu de Louna. Je retourne vers la plage, voir s’il n’est pas quelque part.

Je ramènerai seulement des coquillages et cônes marins, qui, au final, n’en seront pas, juste de « simples » olives.

Entre-temps, 2 autres bateaux sont arrivés au mouillage, brisant ainsi notre « solitude » dans ce joli mouillage !

Le reste de l’après-midi et la soirée se dérouleront tranquillement.


Mardi 16 janvier, 2ème nuit à Papagaio. Il fait toujours aussi chaud, mais cela reste agréable.

Le matin sera consacré à l’école et au blog. Peu avant midi, nous profiterons d’une bonne baignade rafraichissante, avant de commencer à préparer le repas.

Aujourd’hui, ce sera le poisson pêché la veille cuit au grill, accompagné de riz. Le poisson était délicieux mais un peu petit pour 4 (bien qu’il faisait 600gr) , tout le monde en aurait bien encore mangé.

Les enfants auront ensuite le droit de jouer un peu à la Nintendo, nous offrant un moment de répit.

En milieu d’après-midi, nous décidons de nous déplacer et de prendre la direction de Tarrafal, situé à 30 minutes de navigation.

Nous y jetterons l’ancre sans problème, la place étant suffisante. Il y a ici, SAMSARA ainsi que NANA, que nous connaissons depuis quelques mouillages.

La soirée sera passée tranquillement, à étudier ce que nous pourrions faire le lendemain, à la lueur d’un coucher de soleil enflammant littéralement le ciel…


Mercredi 17 janvier, 1ère nuit à Tarrafal. Nous quittons le bateau un peu avant 9h, afin d’aller nous promener dans Tarrafal et ses alentours.

Alors que nous arrivons à la plage, près du lieu d’accostage, un jeune flanqué d’un maillot du Brésil de Neymar, nous fais de grand signe et nous indique où nous pouvons accoster.

Il nous aide à monter l’annexe sur la plage et se présente. Il s’appelle Marcillo, parle très bien le français et tient le rôle de « chef du parking des annexes ».

Peu après, voilà un autre “gus” qui arrive, il s’agit de Ruslan, qui parle également français. Lui, son truc, c’est de faire le guide pour visiter l’île.

Il nous propose ses services mais notre programme du jour est déjà fait, mais pourquoi pas un autre jour.

Après avoir discuté un moment, nous prenons la direction d’une petite quincaillerie, il me faut des hameçons pour que je puisse me confectionner des leurres, le dernier ayant été « offert » à la mer.

Après cela, nous flânons dans les rues de la ville, immortalisant au passage les vestiges des fêtes de Noël…

Après notre petit tour, il est temps de prendre un aluguer, direction l’intérieur des terres…

…jusqu’au Monte Gordo, qui est la montagne qui domine l’île de Sāo Nicolau et est classée en réserve naturelle.

C’est aussi là qu’il y a de la verdure, qui nous manque tant ! Les paysage, jusqu’à maintenant, sont très arides et pas vraiment verts.. quelque peu étonnant pour un pays qui s’appelle le cap VERT !

Après un court trajet, nous serons déposés à quelques minutes de l’entrée du parc.

Le chemin y menant est entouré de petits jardins verts, où poussent tomates-cerises, haricots et autres légumes.

Le prix d’entrée est de 300 escudos (moins de 3 €) pour les adultes et gratuit pour les enfants.

Nous discutons avec l’employé du parc qui nous indique les différents circuits possibles, et, après avoir payé, commençons notre découverte.

Nous suivrons le parcours jaune, en laissant l’option du sommet en option.

Le début sera rude, la pente étant très raide et la chaleur étouffante, car nous sommes en plein soleil. Nous transpirerons autant que les enfants réclament…. Nos t-shirts étaient trempés, je vous laisse donc deviner le degré de réclamation…

Après une bonne demi-heure de montée, nous voilà à un premier plateau, rendant la marche plus agréable et les réclamations moins persistantes.

Les enfants commencent enfin à apprécier.

Le chemin sillonne la végétation et nous amènera jusqu’à une place de jeu / pic-nic, où nous nous arrêterons pour manger.

Étant donné que nous n’avions plus de quoi faire des sandwichs, ce sera seulement quelques tortillas, noix et bout de pommes.

Après ce petit encas, nous poursuivrons notre route qui nous emmènera jusqu’à un point de vue, avant de commencer la descente, qui s’avèrera des plus intéressante.

Le chemin est bordé de végétation luxuriante, aux formes et couleurs variées.

Des agaves ont poussé ici et là, au gré de l’éparpillement de ses graines, dont le mode de dispersion est des plus ingénieux.

Au milieu de la plante s’élève une grande tige, remplie de grappes de pousses, prête à être projetées plus loin, afin de s’y implanter et de perpétuer ainsi la plante.

Il suffit d’un coup de vent… ou de main, que je donnerai volontiers.

C’est amusant de secouer cette tige, faisant tomber ces pousses, telle une pluie de grêlons.

Les enfants adorent ça et le réclame à chaque plante croisée, dont la tige est accessible.

Il risque d’y avoir une forêt d’agave ici, dans quelques années !

La descente se fera au rythme des plantes secouées, des rires des enfants et des rencontres fortuites.

Alors que la pente s’adoucit, le sentier devient un chemin, bordé de murets en pierres sèches, probablement pour freiner les ardeurs de la végétation.

Derrière le muret, c’est l’anarchie végétale ! D’innombrables plantes s’y entrecroisent et s’étendent, laissant parfois dépasser quelques fleurs et même des tomates-cerises que nous nous autoriserons à manger !

Quel bonheur de croquer dans ces petites tomates sauvages, gorgées de soleil !

Au détour d’un chemin, nous aurons même la chance de trouver une courge ! Tout comme les tomates-cerises, c’est à se demander comment elle a pu atterrir là et pousser ainsi à l’état sauvage.

Nous la glisserons dans mon sac, nous avons de grand projet pour elle !

Tout en grignotant des tomates-cerises cueillies ici et là, nous poursuivons notre route et arriverons gentiment à notre point de départ, marquant la fin de cette belle randonnée qui aura durée 3h30 et totalisera environ 14’000 pas !

Il est temps maintenant de prendre le chemin du retour, et pour cela, il nous faut un aluguer. Nous nous asseyons en bord de route pour arrêter le prochain aluguer qui passe, ce qui ne tardera pas.

De retour à Tarrafal, nous ferons quelques courses chez le chinois du coin, mais ne trouverons malheureusement pas de fruits ! Tant pis !

Par contre, nous en profiterons pour acheter du thon produit ici-même à Tarrafal et retournerons au bateau avec nos courses…nos jambes fatiguées…. et notre courge dénichée !

Peu après notre arrivée au bateau, un bateau de pêcheur viendra nous proposer leur pêche du jour. Nous leur achèterons une belle sériole (aussi appelée Limon) pour 7 euros !

Aurélia lèvera les filets sans tarder, avant de les mettre sous vide et les glisser dans le congélateur.

Le reste de la journée ainsi que la soirée se dérouleront tranquillement, la marche nous ayant bien épuisé.


Jeudi 18 janvier, 2ème nuit à Tarrafal.

Ce matin, il y a école pour les enfants et leur maitresse, et confection de leurre pour moi.

Mais avant cela, je m’occupe du frigo, car il est à nouveau arrêté. Il nous cause toujours des soucis avec ses arrêts intempestifs durant la nuit, faisant décongeler le petit congèle et rompant la chaine du froid.

Alors que je le sors de son emplacement pour inspecter l’arrière, je remarque que le compresseur redémarre et s’arrête aussitôt. Je trifouille un peu les fils, ce qui fait redémarrer le compresseur !

Le coupable est tout droit désigné, ce connecteur que je n’ai pas encore refait, pensant qu’il n’était pas en cause. Après avoir refait la connexion, tout semble fonctionner normalement, nous verrons à l’utilisation si c’était de là que venait le problème.

Une fois cela réglé, je pourrai retourner à mon “bricolage”.

Il est déjà bientôt l’heure de manger. Au menu, soupe de légume et crêpes. Alors que la soupe est en train de mijoter, Aurélia dégaine son costume de coiffeuse pour un débroussaillage générale !

Après le repas, encore un peu d’école, avant de nous rendre à terre.

En passant, nous irons dire bonjour à NANA et taperons un brin de causette. Une fois au village, nous ferons quelques courses et croiserons nos 3 nouveaux « voisins », arrivés la veille sur un tout petit monocoque.

Nous retournerons ensuite au bateau avec nos provisions et passerons la soirée tranquille.

Fait intéressant, il n’y a que des bateaux français au mouillage !


Vendredi 19 janvier, 3ème nuit à Tarrafal. La nuit a été rythmée par les nombreuses rafales à plus de 25 nœuds ainsi que la houle. Le frigo ne s’est pas arrêté cette nuit ! Halleluja ! 😇

La journée commence par un peu d’école, mais pas trop, car nous devons nous rendre à terre.

Nous devons aller faire les formalités d’entrée au poste de police, car, paraît-il, les douanes de la prochaine île visée sont assez tatillonnes et risquent de nous faire des problèmes si nous nous pointons avec des papiers de sortie datés du 7 janvier, date de départ de l’île de Sal.

Le poste de police n’est pas tout à côté mais les formalités seront une simple….formalité.

Aucun soucis et très rapide, parfait !

Une fois cela réglé, nous poursuivons par nos courses alimentaires. Nous ferons pour cela 2 commerces pour faire le plein de fruits et légumes.

Par chance, le 2ème commerce était justement en train de se faire livrer et nous avons été aux 1ère loges pour en profiter ! Ça faisait longtemps que nous n’avions pas eu autant de choix !

Nous retournons ensuite au bateau avec nos sacs remplis de produits frais pour ranger tout cela.

Vers midi, nous reprenons l’annexe pour retourner à terre.

Nous avons décidé de tester un petit resto aujourd’hui. Nous jetons notre dévolu sur le restaurant « Bia », qui ne paie vraiment pas de mine, il ressemble à un simple appartement de rez-de-chaussée.

Nous pénétrons dans la « salle », qui ressemble à une salle à manger d’une maison d’antan, accolée à une cuisine, toujours au style d’antan. Nous demandons à la patronne, une mama Cap-Verdienne, si nous pouvons manger. C’est avec un « SI » (oui en portugais) et un soupir qu’elle acquiesce.

Bizarrement, on a un peu l’air de la déranger, bien que nous soyons les seuls clients….

Ici, il n’y a pas de cartes.. nous choisissons donc le plat « normal », à savoir poisson, riz, légumes et frites.

La « mama » commence à s’affairer en cuisine, car ici, tout est préparé « sur commande », il faut donc un peu de patience…beaucoup de patience.

N’oublions pas que la devise de Cap Vert, c’est « NO STRESS ».

Après une longue attente de plus de ¾ d’heures, nos plats, servis généreusement, arrivent enfin !

C’est aussi seulement à ce moment-là que nous pouvons commander à boire, 2 bières et une bouteille d’eau… Mais qu’importe, car malgré l’attente, ça en valait la peine car nous nous régalons.

Tout est absolument délicieux et « comme à la maison ».

Les plats étaient tellement copieux que nous n’avons pas réussi à tout finir, ça en dit long !

Et tout cela pour seulement 2800 escudos, moins de 28 euros !

En payant, j’arriverai à décrocher un sourire à la « mama » en lui disant « merci, c’était délicieux » en portugais.

Par contre, je ne saurai pas si c’était un sourire de « remerciement » ou de « moquerie » dû à mon accent probablement à couper au couteau.

Nous quittons ensuite les lieux, repu, ou comme on dit à Fribourg « beau gonfle » !

Il nous faut retourner au bateau pour digérer, sinon nous allons rouler en bas de la première pente venue.

Sur le chemin de l’annexe, nous croisons Ruslan qui vient nous parler.

Il est en train de déguster un bout de canne à sucre. Voilà un moment qu’on en parle, de ces fameuses cannes à sucre !

Du coup, je lui demande où est-ce qu’on peut en trouver et qu’on cherche à en goûter !

Ni une ni deux, il casse un bout de sa canne à sucre, la décortique avec ses dents et nous tend un bout, dans ses mains un peu…terreuses.

La tête de Louna à ce moment-là aurait dû être gravée sur photo, entre dégoût et envie de goûter. La gourmandise prendra le dessus !

C’est dans un “mmmmmh c’est trop bon” , que le verdict tomba !

Ruslan nous propose d’aller voir les champs de cannes à sucre et les piscines naturelles, un peu plus au Nord. Le rendez-vous est donc pris pour le lendemain, 9h30.

Nous retournons ensuite au bateau et passerons le reste de la journée tranquille, digestion oblige.

En fin d’après-midi, les enfants joueront dans l’annexe, à ramer !


Samedi 20 janvier, 4ème nuit à Tarrafal, bien plus calme que la dernière.

Le ciel est couvert et des gouttes s’abattent sur PTIPOA, pile au moment où nous devrions aller à terre rejoindre Ruslan.

Le temps ne se prête guère à aller voir les piscines naturelles. Nous patientons donc, espérant que le ciel soit plus courtois, mais ce n’est pas gagné, il pleut plusieurs fois.

Étant bloqué, chacun met ce temps d’attente à profit :  les enfants dessinent, Aurélia trie les photos et moi je fais le blog.

Les enfants feront également une séance d’essayage d’habit, pour pouvoir donner ce qui est trop petit à Marcillo, qui, au lieu de demander de l’argent, a demandé des habits ou des chaussures. 

La veille, nous avions donné un masque et un tuba à Ruslan.

Le temps s’éclaircira seulement à partir de midi. Vers 14h, le soleil est de nouveau là, nous nous rendons donc à terre.

Sur place, nous cherchons Ruslan et nous nous excusons de lui avoir posé un lapin.

La visite des piscines naturelles est toujours au programme, mais manque de pot, on ne trouve aucun aluguer qui s’y rend, et ce, malgré une longue attente !

Le destin fait que, nous ne devions probablement pas y aller !

Nous aurons, en compensation, la visite de la petite Elisabeth, fascinée par Louna !

Nous nous promenons donc un peu en ville avant de passer au poste de police, pour faire les formalités de sortie de l’île et récupérer les papiers du bateau.

Nous rentrons ensuite à l’annexe et retrouvons Ruslan et Marcillo, à qui nous donnerons les habits trop petits, triés durant la matinée, faisant d’eux des heureux !

Nous leur disons ensuite au revoir et retournons au bateau pour notre dernière nuit à Tarrafal.


Dimanche 21 janvier, 5ème nuit à Tarrafal. Plutôt calme.

Nous levons l’ancre à 9h30 et prenons la direction du Nord-Ouest. Le vent souffle bien mais la mer est agitée et nous la prenons de côté, rendant la navigation pas très agréable.

Malgré la ligne de traine à l’eau, aucun poisson ne s’y laissera prendre !

Nous atteindrons le mouillage sur l’île de Santa Luzia vers 14h.

L’île, classée réserve naturelle, est inhabitée et très belle…et très venteuse !

Nous cherchons une plaque de sable pour y jeter l’ancre, mais ce n’est pas chose aisée, le vent souffle fort, troublant la surface de l’eau, rendant la vision difficile.

Nous tentons tout de même mais sentons que l’ancre dérape et n’accroche pas tout de suite. On n’a pas bien dû viser le sable… nous verrons bien, j’ai de toute façon prévu de plonger pour aller voir.

Comme pressenti, l’ancre n’est pas dans le sable, mais coincée à un rocher !

Il faudra refaire le mouillage ! Deuxième essai… deuxième plongée… deuxième échec.

L’ancre n’est toujours pas dans le sable et fricote à nouveau avec un rocher.

On n’était pas loin, le sable est juste à côté ! Je tenterai de déplacer l’ancre à la main, mais la chaîne est trop tendue pour que cela ne soit possible. Tant pis, ça ira pour cette fois.

La fin de journée se déroulera tranquillement jusqu’en fin d’après-midi, où nous nous faisons une séance de cinéma.

Alors que les pop-corn crépitent dans la poêle, les préparatifs vont bon train.

Au programme du cinéma PTIPOA : « Les Tuches 2 ». Nous passerons un bon moment !

Nous continuerons par le souper, avec, au menu, soupe de courge ! Et par n’importe quelle courge, celle trouvé lors de notre rando au Monte Gordo sur Sāo Nicolau ! Un vrai régal.

Après cela, vite encore un petit jeu avant que chacun regagne son lit pour une bonne nuit de sommeil !


Lundi 22 janvier, 1ère nuit à Santa Luzia, très venteuse.

Ce matin, Ayden est au tacquet… Non pas pour faire l’école, mais pour pêcher (sans blague !!).

Il s’y met avant même le petit déj et nous sort des poissons à la chaîne ! Louna participera également à la pêche miraculeuse !

En tout, et en l’espace de peu de temps, ils nous auront sorti 11 poissons !

3 étaient trop petits et ont donc été relachés. 4 seront pour le repas de midi et les 4 autres pour le congèle, après les avoir vidés bien entendu.

Il ne reste plus qu’à mettre les 4 poissons prévu pour le repas dans une poêle et la glisser dans le grill.

Cela aurait été parfait, si un filet d’huile n’avait pas été oublié pour la cuisson… 3 des poissons en subiront les conséquences et seront très dur… dommage !

L’après-midi, les enfants s’attèleront à la confection du cadeau d’anniversaire de leur maman chérie, qui aura lieu demain.

Dessins, bricolages et décorations, ils ne chôment pas. Aurélia, elle, prend du temps pour faire ses cours et moi, j’irai explorer les alentours en snorkeling.

Chemin faisant, ou plutôt coup de palme faisant, alors que je ne l’avais pas vraiment prévu, je me retrouverai sur la plage, que j’arpenterai à la recherche de coquillages et de cônes marins.

Je trouverai de beaux spécimens, de formes et couleurs variées, que je rapporterai au bateau.

Je me ferai engueuler au passage, car, je cite : « nous aussi on serait bien venu à la plage »

Oui d’accord, mais impossible d’y débarquer en annexe en raison des rouleaux des vagues et la distance séparant le bateau de la berge était suffisamment importante pour congeler mes frileux à mi-chemin… donc non !

Je consacrerai le début de soirée à la confection d’une tresse bernoise pour le petit déj du lendemain, et les enfants peaufineront la déco de PTIPOA pour l’événement à venir !

Nous finirons par une partie de SKIPBO, avant de filer au lit, demain est un grand jour…

One Comment

  • Joseph Burget

    Salut Ptipoa

    Marathon d’images et commentaires à ne plus en finir …………on en redemande ! Super

    Jo et Aurélia bravo + Louna Ayden profitez de chaque endroit et dites à papa de pas vous oublier

    quand il part solo ……..coquillages ou requins !

    Dad Mams

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