#067 – Que d’histoires à Cartagena !

• 17 au 21 septembre 2023, Cala El Gorguel puis Cartagena, Espagne

Dimanche 17 septembre, 1^ère nuit à El Gorguel.

La houle s’est calmée durant la soirée, mais pas les pêcheurs qui bordent la plage.

C’est assez étrange, ils pêchent depuis la plage, à la lueur des phares de leur voiture et parfois élèvent la voix et chantent.

Alban nous dira quelques jours plus tard qu’il avait même senti l’odeur de barbecue à 3h du matin ! Quand les gars vont à la pêche, ils ne le font pas à moitié !

Aurélia se lèvera ce jour-là à 5h30 et en profite pour trier les photos.

Nous lèverons l’ancre vers 11h, direction Cartagena où nous avons réservé 3 nuits au port.

Je pourrai enfin réparer la grand-voile et raccourcir la patte d’oie, qui est un peu trop grande.

Nous y restons 3 nuits car il s’y déroule également un événement très spécial les « Fiestas de Carthagineses y Romanos », célébrant les événements survenus dans l’antiquité, lorsque les Romains ont pris Carthagène.

Durant la navigation, dès l’entrée de l’immense baie de Cartagena, un kayak fait route vers nous. Il veut nous rentrer dedans ou quoi ?

En fait non, il voulait juste profiter de la vague créer par PTIPOA pour avancer plus vite, avec un moindre effort.

En plus, le gars était poli, il a demandé la permission avant !  👍

Nous avons donc eu un kayakiste qui nous a suivi, jusqu’à l’entrée du port !

En nous quittant, il nous lancera un « Gracias », avant de se jeter à l’eau !

Arrivé aux abords du port vers 12h30 – 13h00, nous laissons la priorité à KARMA, vu qu’ils étaient arrivés avant.

Nous nous annonçons quand même à la radio et attendons que KARMA soit placé et amarré. Notre tour viendra peu après et le marinero nous demandera si nous sommes avec KARMA, afin de nous placer au plus près d’eux, cool !

Durant l’après-midi, nous partons visiter un peu la ville et en profiter pour faire quelques courses avec notre chariot de vieux et nos sacs à dos… mais la plupart des magasins sont fermés, en raison de la fête !

Nous faisons tout de même un long tour de la ville, avant de revenir au bateau, bredouille.

Juste avant d’arriver sur notre ponton, nous croisons KARMA qui vont aussi faire un tour.

Les enfants, qui 2 minutes auparavant étaient au bout de leur vie, demandent s’ils peuvent aller faire un tour avec KARMA…

Hum hum, ça a tout l’air d’être les symptômes de la fatigue sélective !

Mais bon, si c’est eux qui le veulent, qu’ils y aillent !

Ils rentreront peu après au bateau, pour souper… et chanter…

Nous repartirons un peu plus tard en ville, cette fois tous ensemble, pour voir les fameux Romains et Carthaginois !

Nous nous rendons tout d’abord sur la place devant le port, où se déroule un spectacle.

Nous n’y resterons pas longtemps, ils parlent beaucoup et c’est, bien entendu, tout en espagnole…

Le spectacle finira peu après. Entre-temps, nous nous rendons un peu en ville, avant de revenir sur la place, qui commence à s’agiter.

Une cohorte de romain se prépare à partir, direction la rue principale.

Nous les laissons passer et les suivront jusqu’à la Plaça d’España, avant de rentrer au bateau, la journée a été bien assez longue.

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Lundi 18 septembre, 1^ère nuit au port de Cartagena.

Venteux le soir mais très calme durant la nuit, jusqu’à l’arrivée d’un paquebot qui provoque des remous dans le port et génère de petites vagues qui viennent claquer contre notre coque.

Le matin, c’est école pour les enfants.

De mon côté, je m’attaque à la réparation de la voile. J’ai enfin reçu les réponses qu’il me fallait pour pouvoir réparer.

Il s’avère que le tube sur lequel est monté la voile, n’a pas été fixé au mécanisme d’enroulement.

Je dois donc ouvrir tout le mécanisme afin de pouvoir percer le manchon et le tube et y insérer une vis et un écrou.

J’y mettrai également de la colle epoxy avant d’insérer le tube dans le manchon, cette fois ça ne bougera plus !

L’opération n’était pas compliquée, mais très chronophage, j’y passerai toute la matinée !

L’après-midi, Louna et Ayden jouent avec Amaury, pendant qu’Aurélia et moi allons aux courses en vélo.  🚲 🚲

Mais ce n’est pas aussi simple, il faut d’abord sortir les vélos et les regonfler… Un des vélos a le pneu vraiment à plat, j’espère qu’il n’est pas crevé.

J’avais déjà changé la chambre à air quand nous étions à Port Leucate… nous verrons bien.

Une fois les vélos sur le quai et le chariot de vieux bien attaché à mon vélo, nous partons direction le Mercadona, à environ 2 kilomètres de là.

La route est plate, ça va pas trop mal, nous y serons assez vite.

Une fois sur place, le caddie se remplit bien vite… Il faut qu’on s’arrête si nous voulons pouvoir rentrer, nous sommes déjà hyper chargés.

Après être passé à la caisse, nous reprenons nos vélos, accrochons le chariot de vieux et départ… sur 10 mètres !

Le pneu est à nouveau à plat ! La poisse !  😫 😖

Le retour ne va pas être agréable.

C’était sans compter sur la station-service juste au coin de la rue, où il y a un automate pour gonfler les pneus ! Ouf !

On y glissera 1 euros pour pouvoir remettre de l’air dans le pneu, nous laissant le temps de rentrer au bateau.

Il faudra que je change toute la roue, car changer seulement la chambre à air n’a pas été concluant…

Un peu plus tard, je m’occuperai de notre patte d’oie que j’avais refait un peu trop longue, cette fois sera la bonne, du moins j’espère !

Voilà pas mal de choses réglées !

Comme le dit le proverbe, après l’effort, le réconfort ! Il est temps de prendre l’apéro !

Nous invitons KARMA sur PTIPOA pour cela.

Nous décidons de la suite du programme, à savoir nous rendre aux camps des Romains et des Carthaginois, ça à l’air sympa.

Il faut tout d’abord souper en vitesse, avant d’y aller, sinon nos estomacs sur pattes vont vite réclamer.

Une fois le repas englouti assez vite, nous partons avec KARMA aux camps, qui sont situés à l’autre bout de la ville.

Il est déjà 22h passé. Le trajet est long mais aucun souci pour les enfants qui jouent ensemble, le retour risque cependant d’être une autre paire de manche…

Les camps sont composés de « tavernes » de chaque associations, décorées sur le thème de leurs équipes.

Certains se sont donné plus de mal que d’autres, mais tous les décors ont leur charme.

Après avoir fait le tour des camps, il est temps de rentrer, nous avons beaucoup de chemin à parcourir et il est minuit passé.

Le retour sera, comme redouté, un peu dur.

Les rues sont pratiquement désertes, les derniers bistrots rangent et ferment leur terrasse, l’équipe de nettoyage s’affaire à refaire place nette pour le lendemain.

Nous arriverons un peu avant 1h du matin au bateau, épuisés et bien content de retrouver nos lits douillets.

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Mardi 19 septembre, 2^ème nuit au port de Cartagena.

Nous nous réveillons sous une légère pluie, qui stoppera rapidement.

Aujourd’hui, ce sera musées… à la chaine !

Nous débutons par le musée naval. Le musée est gratuit mais accepte volontiers les dons, ce que nous ferons volontiers.

Le musée est très sympa et présente de belles pièces. La partie sur les mines est impressionnante et la collection de maquette, magnifique !

Nous poursuivrons par le musée militaire, situé plus au centre-ville, où nous retrouverons KARMA !

Le musée retrace l’histoire militaire de la cité de Cartagena, qui fut, depuis l’antiquité, très disputée en raison de son emplacement stratégique ainsi que de son port naturel idéal pour y abriter une flotte.

Il est d’ailleurs toujours utilisé actuellement par l’armée espagnole.

Nous aurons même la possibilité de faire une visite au moyen de lunette de réalité virtuelle !

Sympa comme tout !

Une fois le musée fini, la faim se fait ressentir !

Nous décidons avec KARMA d’aller se faire un petit Kebab !

Ça faisait longtemps et ils sont très bon, tout le monde s’est régalé.

Alors que nous terminons gentiment, Alban file à l’anglaise pour aller payer… toute l’addition !

Ce n’était pas prévu comme ça !

Nous avons beau eu insister pour payer notre part, notre bon KARMA n’en veut pas !

Merci les amis

c’est gentil !

A charge

de revanche !

Une fois rassasié, le marathon des musées peut continuer.

Nous poursuivons par le musée du théâtre romain.

Ayden est très excité d’être avec son pote Amaury depuis ce matin et commence à ne plus nous écouter et à faire le malin, faisant même parfois n’importe quoi, ce qui a le don de nous énerver.

Dur de le canaliser, surtout quand c’est déjà mal parti.

Après la visite du théâtre, KARMA rentrera au bateau alors que nous restons un peu en ville, nous avons 2-3 courses à faire avant de rentrer et c’est bien de séparer les 2 petits mecs.

De retour au port, je ferai un crochet par la capitainerie pour demander s’il y a possibilité de prolonger d’une nuit, ce qui n’est pas un problème !

Pendant ce temps, Aurélia et les enfants retournent au bateau, et les enfants iront aussitôt – sans surprise- jouer avec Amaury.

En passant devant KARMA, ils nous invitent à l’apéro chez eux ce soir, le rendez-vous est donc pris.

Le podomètre indique déjà 18’000 pas 👣 👣 👣, nous avons bien marché aujourd’hui !

Peu après, je partirai aux courses en vélo en solo, vu qu’on en a plus qu’un seul de fonctionnel.

Il faut profiter de faire encore des courses tant qu’on est au port, c’est plus simple.

L’apéro n’aura qu’à commencer sans moi.

Je teste cette fois un autre Mercadona, apparemment plus près que l’autre, vu qu’Aurélia avait un peu réclamé que je n’avais pas choisi celui-là lors de la 1^ère expédition course…

C’était sans compter le dénivelé ! Il y avait une colline à passer, rendant le trajet, certes un chouilla plus court, beaucoup plus pénible !

Je réclamerai un peu à mon tour, tout seul sur mon vélo, à l’aller comme au retour !  🤬

De retour au bateau, l’apéro sur KARMA a déjà commencé.

Je me dépêche de mettre ce qui doit l’être au frigo et file chez nos chers voisins, pour un moment fort agréable.

Par la suite, nous retournerons sur PTIPOA, avec Amaury, car ce soir, c’est soirée pyjama !

Aurélia nous prépare des galettes de purée/flocons d’avoine pour le souper.

Une fois le repas avalé, c’est l’heure du cinéma.

Amaury choisi « les Minions », car pour les soirées pyjama sur PTIPOA, les invités sont à l’honneur et ont le privilège de choisir le film !

Alors que le film commence à peine, les pop-corn crépitent déjà dans la poêle et répandent leur odeur dans le bateau.

Une fois servi, ils seront engloutis aussitôt par nos 3 cinéphiles. Il ne manquera plus que 2-3 mashmallow pour finir tout ça, et on est bon !

La fin du film marquera le début de la « nuit », avec, bien entendu, quelques réticences de la part du gang des pyjamas.

Ils filent tous dans la chambre à Ayden, pour jouer encore un peu au jeu des grimaces et au UNO.

Nous leur accordons encore un moment mais pas trop, il est déjà tard.

Louna regagnera ensuite sa cabine, alors que les garçons se couchent, en discutant tout sauf discrètement…

Il faudra les rappeler quelques fois à l’ordre pour que le calme règne sur PTIPOA…

il est à ce moment-là 1h du matin.

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Mercredi 20 septembre, 3^ème nuit au port de Cartagena.

Le marathon des musées continue aujourd’hui, et se fera, en partie, avec KARMA.

Nous avons convenu d’aller visiter l’Augusteum, où se déroule une exposition temporaire sur l’Égypte ancienne.

Allison et Alban ne sont pas encore prêt, nous prenons donc Amaury avec nous et partons déjà direction le musée.

Ils nous rejoindront sur place, il ne leur faudra probablement pas longtemps.

A peine après avoir débuté la visite du musée, voilà qu’ils arrivent, parfait !

Nous visitons donc l’expo tous ensemble, tentant de transmettre nos connaissances sur l’Égypte ancienne à nos progénitures, qui semblent intéressés… du moins un moment.

La visite s’éternisant quelque peu, l’envie de jouer reprendra le dessus.

Il est gentiment temps de sortir du musée.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’ascenseur panoramique menant au château qui surplombe la ville de Cartagena.

Bien que la vue soit belle, le château n’a pas grand intérêt, mise à part le parc où gambadent des paons en liberté.

Nous retournons ensuite tous aux bateaux pour le repas de midi.

Nous repartirons après diner pour le musée archéologique subaquatique, qui se trouve à côté, sur l’esplanade du port.

KARMA ne nous accompagne pas, ils sont là encore quelques nuits et peuvent se permettre d’étaler leurs visites.

Le musée est bien mais nous laisse un peu sur notre faim.

Il y a beaucoup d’écran diffusant des images intéressantes, mais aucune possibilité de s’asseoir, n’encourageant pas à rester planté devant.

Il y a également plusieurs écrans interactifs…qui ne fonctionnent pas.

Cependant, la collection de plus de 500’000 pièces retrouvées est impressionnante et est, sans aucun doute, le trésor du musée !

Nous retournerons ensuite au bateau pour nous reposer un peu, avant les festivités romaines et carthaginoises.

Aujourd’hui se déroule le défilé ainsi que la bataille des enfants.

Nous nous rendons aux camps à pied, pendant que KARMA y vont à vélo.

En passant, nous passerons voir la basilique qui n’était jusqu’à présent pas ouverte… profitons-en !

Nous arriverons juste pour la fin du défilé et le début de la « guerre ».

Les petits Carthaginois contre les petits romains se préparent à se battre à coup de frites de piscine et de ballons !

Nous pouvons remarquer que certains ont des comptes à rendre et s’en donne à cœur joie !

Malheureusement nous ne voyons pas grand-chose, car la bataille se déroule sur une grande place plane. Nous passons tout de même un bon moment.

La fin de la bataille marquera le début du marché situé juste à côté du camp, nous allons donc y faire un tour.

La faim commençant à se faire sentir, il est temps de regarder pour le souper.

Nous passons devant un stand de pizza artisanale qui ont l’air pas mal, mais le prix nous semble surfait.

Nous décidons donc d’aller dans la rue principale du camp, où nous tombons sur un « resto » proposant poulet-patate pour 5 euros ! Parfait, allons-y !

A l’intérieur, nous voyons le buffet avec calamars, chipirones (petits poulpes frits), frites, patatas et j’en passe.

Nous nous attablons et attendons la venue du serveur. Il arrive et nous énumère les différents plats, il n’y a pas de carte…

Mais vu le prix du poulet, ça ne devrait pas être beaucoup plus cher… mal nous en a pris…

Il prend la commande et nous sommes servi rapidement après.

La nourriture n’est pas exceptionnelle mais nous passons tout de même un bon moment.

C’est au moment de l’addition que le ciel nous tombera sur la tête…. 154 euros, pour 7 !!!

😱 😱 😱 OUILLE ! 😱 😱 😱

Avec cette somme, en Espagne, nous aurions presque pu nous faire un resto gastronomique.

Nous demandons quand même une explication au serveur qui nous énumère les prix qu’il a noté.

Ça sent l’arnaque à plein nez mais on ne peut rien faire !  🤥

C’est ce qui s’appelle se faire ent*ber en beauté !

Nous voulions offrir le repas à KARMA vu qu’ils avaient payé le Kebab de la veille, mais au vue de la douloureuse, ils refusent.

Nous ferons donc moitié-moitié.

C’est l’addition coincée en travers de la gorge que nous quittons ce piège à indigène.

Comme disait César:

VENI VIDI VICI

sauf que là;

on est venu,

on a vu et…

on a été vaincu !

Nous raccompagnons KARMA à leurs vélos et rentrerons à pied.

Vu que le trajet est long, on passe par la case pipi avant, les toilettes ne sont pas loin.

Nous achèterons ensuite des sucettes aux enfants, sans oublier une pour Amaury.

La sucette motivation pour le retour, ça marche bien !

Nous rentrons tranquille les 4, on discute, il fait bon, nous passons un bon moment, nous faisons des pauses, tout le monde est bien.

Il est moins tard que l’autre soir et les rues sont encore animées.

Nous serons content d’arriver au bateau, pour une bonne douche et au lit ! Aujourd’hui, le podomètre affiche 21’500 pas 👣 👣 👣 ! Pas mal !

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Jeudi 21 septembre, 4^ème et dernière nuit au port de Cartagena.

Alors que nous préparons le bateau pour le départ, je me rends à la capitainerie pour régler notre dû et vider les dernières poubelles.

Il est maintenant l’heure de dire au revoir à KARMA, ils sont encore quelques nuits sur place.

Mais nous nous reverrons assurément.

Nous aurons droit à des adieux en bonne et due forme, Amaury ayant préparé des pancartes !

Muchas Gracias

Amigos !!!

C’est top !

Nous prenons ensuite la sortie du port, direction l’ouest.

J’ai repéré un mouillage à une vingtaine de milles de là, mais c’était sans compter sur la mer qui n’est pas des plus agréables.

Le vent s’est levé et la mer est agitée.

Afin de préserver l’équipage après ces quelques jours de calme au port, je décide de passer au plan B, un mouillage à l’extrême ouest de la baie de Cartagena, protégé de la houle, à la Cala del Milan.

Nous nous y rendons et jetons l’ancre.

Nous aurons fait que 8 milles, mais tant pis, le confort et l’humeur de l’équipage est plus important.

Nous mouillons devant une petite plage sauvage, remplie de déchets en tout genre que la mer aura ramenés.

Le reste de la journée se déroulera tranquillement, entre école, blog et petite baignade.

L’eau est devenue plus fraiche ces derniers temps… elle n’est plus qu’à 25°C. Ça change des 30°C qu’on avait dans les Baléares…