Espagne

#064 – Un coup de vent qui rapporte des nouveaux copains !

  • 31 août au 5 septembre 2023, Cala Sa Puntassa, Majorque, suivi de El Tiburon, Ibiza et enfin Denia, Costa Blanca, Espagne

Jeudi 31 août, 1ère nuit à Cala Sa Puntassa. Très calme. Le temps s’est bien rafraichi, il fait que 22°C le matin, ça aide à mieux dormir.

Nous levons l’ancre à 9h50, direction Ibiza, ou plutôt Formentera. La mer est très calme et le vent… inexistant. La navigation sera donc au moteur.

Comme à leur habitude, les enfants jouent à l’intérieur et ne profitent pas de la navigation. Ils s’occupent, c’est le principale.

Un peu avant les côtes d’Ibiza, un petit vent se lève, permettant enfin d’ouvrir au moins le génois.

La navigation deviendra plus agitée entre Ibiza et Formentera, en raison du surnombre de bateaux qui vont et viennent et que le vent s’est un peu renforcé.

C’est, comme lors de notre 1ère visite, – n’ayons pas peur des mots- un gros bordel !

Nous mouillerons à 20h30 à El Tiburon, entouré de yacht en tout genre !


Vendredi 1er septembre, 1ère nuit à El Tiburon. Calme mise à part les vagues provoqués par les Baléaria (ferrys) et les autres bateaux moteurs.

Dès le matin, nous nous déplaçons vers Platja de ses Illetes, afin de nous rapprocher de « la » plage !

Après s’être ancré, nous y allons en annexe, en prenant soin de prendre le nécessaire de survie, à savoir l’apéro !

L’eau est toujours aussi belle ici. Les enfants jouent et se baignent. Nous nous promenons sur la plage.

Après ce petit apéro, nous retournons au bateau. Le reste de la journée sera consacré à la lecture et jeu pour les enfants, confection d’un pain au levain pour Aurélia et couture pour moi, il faut que je répare le taud déchiré durant la tempête.

Une fois la machine à coudre sortie, c’est parti mon kiki ! Il y a du boulot et cela me prendra bien quelques heures !

C’est assez cocasse de se trouver sur la plus belle plage d’Ibiza et d’y faire de la couture ! Mais quand il faut, il faut !

Après quelques heures de labeur, nous pouvons remettre le taud réparé en place ! Voilà une bonne chose de faite. Il ne nous reste plus qu’à nous déplacer à nouveau à El Tiburon pour la nuit.


Samedi 2 septembre, 2ème nuit à El Tiburon et aussi dernière nuit aux Baléares, car nous allons rejoindre la côte espagnole pour se protéger d’un gros coup de vent qui arrive sur Majorque et Ibiza.

Nous levons l’ancre à 6h, direction le port de Formentera pour faire le plein, mais la station est fermée ! C’est dommage, nous avions fait une belle manoeuvre d’accostage… pour rien !

Nous partons donc direction le continent sans avoir pu compléter nos réservoirs, celui de tribord crie déjà famine, il n’y reste qu’un quart.

Le ciel est couvert, le vent modéré et la mer assez calme, nous naviguons toutes voiles dehors.

Bien que cela n’avait pas été annoncé, nous observons des perturbations au loin… qui nous atteindrons vers 11h.

D’un seul coup, des rafales à plus de 32 nœuds nous atteignent, la mer commence à s’agiter, il faut démarrer les moteurs et rentrer les voiles en urgence. Nous serons secoués jusqu’à 13h puis le temps se calmera.

Le reste de la navigation sera à nouveau tranquille, principalement au moteur et génois, jusqu’à Denia, où nous avons réservé 2 nuits au port. 

Arrivée au port vers 16h30, nous allons tout d’abord faire le plein, Ptipoa en avait bien besoin.

J’appelle ensuite la capitainerie pour nous annoncer et afin qu’ils nous disent où nous mettre. Ils nous indiquent une place entre 2 catamarans… suisses 🇨🇭🇨🇭!

L’amarrage se fait sur pendilles et cul à quai. Les pendilles sont des amarres fixées au fond de l’eau que nous devons remonter depuis l’arrière du bateau pour venir l’accrocher à l’avant.

Après une manœuvre quasi parfaite, nous sommes amarrés !

On commence à avoir le bateau bien en main et chacun sait ce qu’il doit faire. Seul bémol, les pendilles !

Elles sont trop courtes pour notre bateau, ce qui nous empêche de bien nous mettre. Malgré plusieurs tentatives, impossible de s’amarrer fermement.

Un coup de vent est prévu et nous devons être bien attaché si nous ne voulons pas nous prendre le quai derrière, surtout que nous sommes très proche de ce quai et la borne d’électricité se trouve juste à hauteur de notre annexe… Si on recule, on la défonce !

Donc mieux vaut éviter, surtout qu’elle a déjà dû être défoncée une fois par un autre bateau, elle n’a pas l’air bien en point cette borne !

Nous faisons ensuite la connaissance de notre voisin Elio, un Suisse venant de Coire avec sa copine, sur leur catamaran Outremer 45 nommé “LOUSTIC”.

Un peu plus tard, après avoir tout sécurisé en prévision de la tempête, nous nous rendons à la capitainerie. Il est 18h passé.

Nous devons y récupérer notre carte d’accès, mais, bien que le marinero nous avait indiqué qu’elle fermait à 19h, elle était déjà fermée !

Le marinero s’excusera par la suite et nous donnera un badge d’accès.

Entre-temps, le ciel s’est bien assombri et la pluie menace.

Après un petit tour du port, nous retournerons au bateau pour y passer la soirée. Il y a un autre bateau français sur le même quai que nous, avec à son bord une famille avec un garçon. Nous les saluerons au passage et retournons au bateau.


Dimanche 3 septembre, 1ère nuit au Port de Denia. Pas de vent mais il a plu toute la nuit.

On pensait que ça laverait le bateau, mais non, la pluie emmène avec elle du sable rouge, qui salit le bateau encore plus que ce qu’il n’était !

Le vent s’est levé mais nous n’en ressentons que peu les effets dans le port.

Le matin, nous nous rendons à la capitainerie pour les formalité et demandons à prolonger d’une nuit de plus, car le coup de vent semble s’étaler sur plusieurs jours et surtout la mer risque d’être agitée.

Par la suite, nous allons nous promener le long de la plage, afin de voir les kitesurfers jouer dans le vent et dans les vagues. Certains font des énormes sauts, d’autres sont plutôt à goûter l’eau…

Ayden est admiratif et trouve cela trop cool ! Il nous avouera qu’il fera ça quand il sera plus grand, ce qui n’est pas pour rassurer maman…

Nous retournons ensuite au bateau, il y a école !

Après manger, Ayden va faire des aller-retour devant le bateau français, il aimerait bien joué avec le garçon mais il n’ose pas. Louna, bien entendu, l’accompagne.

Aurélia et moi voulions qu’ils se débrouillent seul pour initier le contact avec ce garçon, sans l’intervention de papa maman.

Il faudra tout de même un petit coup de pouce du destin, ou plutôt de la maman du garçon pour qu’ils jouent ensemble. C’est comme cela qu’ils ont fait la connaissance d’Amaury, 11 ans, de sa maman Allison et de son papa Alban. Les enfants partiront ensuite sur le quai pour jouer au foot et reviendront ensuite au bateau, l’école n’est pas finie !

Durant l’après-midi, le vent ainsi que le remous d’un Baléaria tout proche font reculer le bateau, jusqu’à toucher le poteau qui se penche !

Je descends vite sur le quai pour tenter de repousser le bateau mais difficile de tenir 16 tonnes à distance.

Les occupants du bateau français voisin viendront me prêter main forte, le temps que les remous se calment.

Je mettrai ensuite les moteurs pour pouvoir retendre les pendilles à l’avant.

On appellera même les gars de la capitainerie pour venir le faire mais cela n’aura pas grande incidence, ces pendilles ne sont définitivement pas adaptées, car tout simplement pas prévu pour un cata, mais pour 2 monocoques.

Nous tendons les pendilles du mieux que possible mais nous retoucherons la borne plus tard, il n’y a rien à faire !

Les gars de la capitainerie sont au courant et n’ont pas l’air de s’en soucier…

Nous protégerons donc le bateau du mieux qu’on peut avec des pare-battages pour qu’il n’y ait pas de casse si on touche le quai, et tant pis pour la borne !

Cet épisode nous aura permis de faire la connaissance d’Alban et Allison, les parents d’Amaury. Il navigue en famille depuis plus d’un an sur leur monocoque « KARMA » un Jeanneau de 53 pieds.

Après cette agitation, nous retournerons à nos occupations.

Aujourd’hui est un grand jour ! Ayden commence enfin à lire avec plaisir ! Il dévore les BD d’Astérix que Louna avait dans son programme scolaire !

Bien qu’il adore les BDs depuis longtemps, il ne faisait que de les feuilleter jusqu’à maintenant, désormais plus, c’est un soulagement !

Bien que l’intéressé n’était pas très enchanté que je le prenne en photo, ce moment devait être immortalisé !

Nous passerons la soirée tranquille au bateau, croisant les doigts que nous n’arrachions pas le fichu poteau sur le quai !

Et il ne faut pas aller au lit trop tard, car demain c’est la rentrée d’école pour les enfants !


Lundi 4 septembre, 2ème nuit au Port de Dénia. Un peu de vent, mais pas de pluie. Le port est vraiment bien protégé car le vent souffle fort à l’extérieur.

Aujourd’hui, c’est le jour officiel sur PTIPOA de la rentrée des classes !

CM2 pour Louna et CE2 pour Ayden.

Alors que la rentrée est bien entamée, un Baléaria arrive et provoque des remous qui font avancer et reculer PTIPOA sur nos amarres.

En reculant,  une des poignées de l’annexe se prend dans le robinet de la borne du quai et la fait valser, manquant de peu de l’arracher… Si on peut éviter, ça nous arrange !

Après le repas, nous partons visiter la ville de Dénia.

Nous échangeons quelques mots avec “KARMA” en passant devant. Ils nous proposent l’apéro chez eux ce soir, alors que nous voulions faire de même ! Mais nous acceptons de bon cœur, un apéro ne se refuse jamais !

Nous partons ensuite direction la ville. Nous devons également passer par une agence de téléphonie mobile, car nous n’avons plus d’accès Internet sur le bateau.

L’abonnement que nous avions pris en France, à SFR pour ne pas la nommer, a été bloqué et surfacturé car nous avons consommé plus de data à l’étranger qu’en France, alors que nous n’avons jamais fait de hors forfait ! Bien entendu, rien de cela ne figure dans le contrat et les réclamations téléphoniques ne serviront à rien ! En bref, une grosse arnaque !

Pour y remédier, nous cherchons une agence Movistar, un opérateur espagnol, afin d’acheter une carte prépayée pour notre routeur.

L’agence est en ville, et, comme partout dans les magasins de téléphonie mobile, il y a du monde à l’intérieur.

Après quelques minutes d’attente, c’est notre tour, mais impossible d’acheter une carte prépayée ici, ils n’en ont pas ! L’employée nous indique un magasin de réparation de téléphone où nous pourrons en acheter une, ce que nous ferons.

Voilà une bonne chose de faite, car sans Internet, c’est compliqué !

En arpentant la rue principale, au croisement d’une petite rue, nous croisons LOUSTIC (le cata 🇨🇭) en promenade en ville !

Après avoir échangé quelques mots (en allemand s’il vous plaît), nous nous rendons au château, situé en haut de la colline, que nous visiterons.

Le temps est couvert mais il fait chaud et lourd. Nous profitons d’un point d’eau pour nous rafraichir un peu.

Nous irons également voir le tunnel construit en dessous du château, utilisé comme abris anti-bombardement durant la 2ème guerre mondiale.

Par la suite, nous ferons un crochet chez un shipchandler afin de racheter un bout (une corde) pour refaire notre patte d’oie que REA nous a cassé. Cependant une pause glace s’imposera avant, car les enfants sont “à plat”. Nous avons déjà beaucoup marché et l’atmosphère est étouffante.

De retour au bateau, les enfants iront jouer avec Amaury (à ce moment-là, la fatigue disparait comme par enchantement), pendant qu’Aurélia et moi changeons la patte d’oie de PTIPOA.

J’en profiterai pour changer notre drapeau espagnol qui a aussi été raccourci de quelques centimètres…

Nous poursuivrons par l’apéro sur Karma, où nous avons passé une excellente soirée.

Nous nous entendons super bien, la famille “KARMA” a un parcours similaire au nôtre. Tout comme nous, ils n’avaient que peu de connaissance de voile avant leur projet et ils ont également tout quitté pour vivre ce voyage.

Merci les amis !

A quand

la revanche ?  

😉  😋


Mardi 5 septembre, 3ème nuit au Port de Dénia. La nuit fut calme, chaude et très humide. Au levé, l’hygromètre affiche 94% d’humidité !

Ce matin, Aurélia et moi sommes de corvée de courses. Nous devons quitter le port aujourd’hui et voulons profiter de faire les courses avant.

Départ à 9h pour le Mercadona. Les enfants, eux, restent seuls au bateau et regarde un dessin animé sur la tablette.

Même si cela reste une corvée, c’est un vrai plaisir de faire les courses le matin. Il n’y a pas grand monde et les étales sont pleines ! Nous faisons des énormes courses et retournons au bateau, chargés à bloc !

De retour au bateau, je profite de l’eau courante pour passer un peu le jet sur Ptipoa qui ne ressemble à plus rien, poussiéreux à souhait. L’eau brune ruisselle sur le pont, un peu plus et on aurait un torrent de boue ! Pendant ce temps-là, Aurélia prépare le repas, que nous prendrons à 11h30.

Nous larguerons les amarres vers 12h20. Nos nouveaux amis de Karma, les triples A (Alban, Allison et Amaury) viennent nous faire une haie d’honneur au bout du ponton pour notre départ !

Merci les amis

et à tout bientôt !

Nous prenons ensuite la direction de Calpe. La mer est agitée et nous nous prendrons les vagues de côtés jusqu’au Cap Marti.

Durant la navigation, alors que nous étions au moteur, un gros 💥 CLAC 💥 se fait entendre dans le mât ! C’est bizarre… 🤔

J’entends ensuite que la voile tape à l’intérieur du mât, c’est VRAIMENT bizarre, ce n’est pas normale.

Une fois le cap passé et la mer un peu plus calme, Aurélia prend la barre alors que je vais inspecter cela.

Je remarque que le tube sur lequel la voile est enroulée, n’est plus fixé à son support ! L’enrouleur de voile tourne donc dans le vide et rend l’enroulement impossible ! 😮

Heureusement que nous n’étions pas sous voile, sinon nous allions vers de gros problème !

Je sécurise la voile comme je peux pour ne pas qu’elle s’ouvre intempestivement. Et bien heureusement, car arrivé devant l’énorme rocher de Calpe, de fortes rafales nous frappent.

Si la voile n’avait pas été sécurisée, elle se serait probablement ouverte et cela aurait eu certainement de fâcheuses conséquences.

Nous jetons l’ancre devant le port de Calpe, vers 15h30. La vue sur le rocher est sympa, contrairement à celle de la côte, qui est bétonnée à foison ! De drôles d’immeubles de différentes formes et de tailles pullulent un peu partout.

Une fois posé, Aurélia fera un peu l’école aux enfants pendant que j’étudie la réparation de la voile.

Ne pouvant rien faire pour le moment, je contacte le fabricant du mât afin d’avoir des informations sur les réparations à faire.

Je sécuriserai ensuite la voile encore mieux, pour écarter tout risque.

Je croise les doigts  🤞 pour que la réparation ne nécessite pas un démâtage de PTIPOA, nous verrons bien…

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