Espagne

#069 – Une longue côte de ports !

  • 27 septembre au 7 octobre 2023, Fabriquilla, puis Adra, La Herradura, Fuengirola, Estepona et enfin la Linea de la Concepción, Espagne

Mercredi 27 septembre, 2ème nuit à Fabriquilla, très calme.

Nous levons l’ancre à 7h50, direction Adra, où nous avons réservé 2 nuits au port.

La navigation sera calme, sans vent, sans vagues mais au moteur… et avec un beau lever de soleil !

Nous arriverons vers 14h au port d’Adra, où nous accosterons.

Le quai où nous sommes placé est rempli de crottes de goéland, avec l’odeur qui va avec… super !

Alors que nous sommes dehors, nous observons un dauphin dans le port ! Voilà un moment que nous n’en avions pas vu ! S’il faut aller au port pour voir un dauphin, où va-t-on ?

Nous passons ensuite à la capitainerie pour les formalités et iront un peu en ville, faire quelques courses.

Nous achèterons une plaque de cuisson électrique portative, pour économiser notre gaz quand on est au port. Allison de KARMA nous avait suggérer l’idée, et quelle bonne idée !! 👍

Les enfants auront même droit à des bonbons….en forme de brosse à dent ! Le comble !!

A notre retour, un employé passe le kärcher sur le quai, pour nous faire une place propre devant le bateau, heureusement, car c’était vraiment dégueulasse.

Nous ne comprenons pas pourquoi cela n’avait pas été fait avant, vu que notre réservation était connue depuis au moins un jour avant…

Nous allons ensuite un peu à la plage à côté du port. Malgré l’eau fraîche, les enfants se baignent.

Le reste de la soirée sera tranquille, au bateau.


Jeudi 28 septembre, 1ère nuit au port d’Adra.

Aujourd’hui, ce sera école pour les enfants, et kärcher pour moi. PTIPOA en a vraiment besoin !

Le bruit du kärcher rend l’école impossible à la longue, du coup Aurélia et les enfants vont à terre pour faire des courses, me laissant finir ma besogne.

Après dîner, je terminerai vite fait le kärcher, rendant la poursuite de l’école possible.

Une fois l’école finie, nous retournerons à terre pour refaire des courses. Quand on est au port, on en profite !

Vers 18h, nous retournons à la plage jusqu’à 19h.

Nous poursuivrons par le souper et enfin, soirée cinéma !

Nous regarderons « Les pirates, bon à rien, mauvais en tout », avant de nous coucher, au calme.


Vendredi 29 septembre, 2ème nuit au port d’Adra. Le début de matinée sera consacré au ménage de la salle de bain et lavage du linge de lit pour Aurélia, contrôle des moteurs pour moi.

Aurélia nous fera même un pain et une tresse ! Il est également temps de recoller le paddle qui a subi les attaques du soleil tout l’été et commence à se décoller un peu partout.

Nous larguons les amarres à 10h30, direction l’ouest !

Durant la navigation, les enfants s’amusent dans le carré. Ils se construisent des maisons toutes équipées pour leurs poupées et soldats en plastique.

Ils utilisent pour cela tout ce qu’ils trouvent et le réunissent sur la table, qui est, du coup, bien encombrée !

Nous naviguerons jusqu’à la playa de Herradura, où nous jetterons l’ancre. Il est 17h30. La navigation a été calme, peu de vent et peu de vagues.

Malgré les voiles, nous avons dû solliciter nos moteurs… encore… 😩 😩

Une fois ancré, tout le monde à l’eau…fraîche ! L’eau n’est plus qu’à 23,5°C ! Ma frileuse d’épouse est aussi à l’eau, « chair de poulée », mais à l’eau !

Bravo chérie !  👍  😘

La prochaine étape est Malaga, où il n’y a pas de mouillage correct à proximité, je fais donc différentes demandes par mails aux ports alentours… qui ne répondront jamais !

Ça se complique ! Je vois qu’il y a un utilisateur de Navily à Malaga.

Je contacte donc Mathieu de BALATA, pour savoir si il est au port et comment il a fait.

Il me répondra plus tard qu’ils sont au mouillage et que c’est très rouleur…

Nous décidons de rester encore là, le temps de savoir où pouvoir aller. Il n’y aura pas eu d’école aujourd’hui, seulement lecture.


Samedi 30 septembre, 1ère nuit à Playa la Herradura, calme.

Toujours pas de réponse des ports et l’avant-port où se trouve NEMBROTHA est rouleur, donc c’est pas la peine.

Heureusement qu’on est bien ici, alors restons-y ! Le matin sera consacré à l’école, l’après-midi à l’administratif.

Je m’attèle également à préparer le pinger.

Le pinger est un dispositif anti-prédation utilisé par les pêcheurs pour éloigner les cétacés des filets de pêche. Il envoie des ultrasons qui repoussent les cétacés, donc les orques !

Nous allons bientôt atteindre la zone où il y a eu des attaques, il faut donc s’y préparer.

Une fois cela réglé, les enfants et moi iront nous baigner et nagerons jusqu’à la plage. L’eau n’est plus chaude du tout et Aurélia ne se sent pas capable d’affronter le froid aussi longtemps.

De retour au bateau, le coucher de soleil nous offrira un magnifique spectacle, probablement le plus beau coucher de soleil que nous ayons eu.

Le reste de la soirée sera tranquille.


Dimanche 1er octobre, 2ème nuit à Playa la Herradura, encore calme.

Les ports sont fermés le weekend, nous n’aurons donc pas de réponse aujourd’hui, si toutefois ils se décident à répondre ! On reste donc encore ici !

Après avoir fait un peu d’école, nous nous rendons à terre pour marcher un peu et en profitons pour faire 2-3 courses. Il n’y a pas grand-chose à voir mais la balade reste sympa.

De retour au bateau, nous dinons avant de continuer l’école et faire un peu de lecture.

En milieu d’après-midi, nous nous baignerons et nagerons à nouveau jusqu’à la plage, enfin, seulement les enfants et moi. Aurélia fera juste trempette au cul du bateau.

Comme hier, nous aurons droit à un magnifique couché de soleil.

Décidément, cet endroit est top pour le contempler.


Lundi 2 octobre, 3ème nuit à Playa la Herradura.

Aurélia se réveille à 4h30 et n’arrive plus vraiment à dormir, elle se lèvera vers 6h30 et en profitera pour faire ses cours.

Quelques heures plus tard, ce sera école pour les enfants et blog pour moi.

Entre-temps, Ayden se mettra à la pêche et nous sortira une belle oblade ainsi qu’une orphie (que Louna a surnommé « poisson pinocchio » ).

L’orphie a de belles dents bien acérées, on va faire gaffe en enlevant l’hameçon.

Aurélia souhaite venir aujourd’hui à la plage, mais pas à la nage… plutôt en paddle.

Il faut tout d’abord le regonfler, la baisse des températures et de pression l’ont bien dégonflé, il mérite quelques coups de pompe, en espérant que ma réparation aie porté ses fruits.

Ça tient le coup, nous pouvons donc le mettre à l’eau et nous rendre tous ensemble à la plage.

De retour au bateau, chacun fera encore un tour en paddle. La mer est calme, il fait beau, c’est parfait.

Nous passerons ensuite notre dernière soirée ici tranquillement, vu que nous avons enfin eu une réponse du port de Fuengirola, où nous avons une place de port pour 2 nuits.


Mardi 3 octobre, 4ème nuit à Playa la Herradura, calme mais avec un peu de houle de côté, il est temps de partir.

Nous levons l’ancre à 6h30. Il y a peu de vent et la mer est d’huile. Le levé de soleil est coloré et reposant.

Durant le trajet, nous aurons droit à la visite de dauphins ! Ça fait du bien, voilà un moment que nous ne les avions pas vu !

Nous arriverons à 13h15 au port de Fuengirola. Il est l’heure de manger.

Nous poursuivrons par une promenade en ville et faisons quelques courses.

De retour au bateau, Ayden et moi repartons en ville pour changer une des bouteilles de gaz.

Nous nous rendons dans une ferreteria censé en avoir, mais non, nous continuons donc à une autre. Nous arrivons tout juste alors qu’elle est en train de fermer. Par chance nous pourrons quand même faire l’échange ! Cool !

Ce n’est pas toujours évident de trouver des endroits qui vendent des bouteilles de gaz.

Bizarrement ici peu de gens parlent anglais, donc on se débrouille comme on peut.

En rentrant au bateau, Aurélia nous apprend que Louna a une carie… super ! Il faudra encore trouver un dentiste… pas une mince affaire !

Aurélia nous préparera ce soir les poissons pêchés par Ayden, et ce n’est pas la joie !

L’oblade ça va, mais l’orphie est bourrée d’arrêtes, qui sont vertes ! Le goût est pas spécialement bon… on essayera de ne plus en pêcher !

Nous allons tôt au lit, car demain une grosse journée nous attend…


Mercredi 4 octobre, 1ère nuit au port de Fuengirola. Les amarres grincent un peu mais nous passons tout de même une bonne nuit.

Le matin, en nous levant, l’hygromètre affiche 96% ! On dira que c’est bon pour la peau…

Il ne faut pas trainer, je m’attèle donc à la préparation des sandwichs pour notre virée du jour à Malaga.

Nous passons tout d’abord à la capitainerie pour les formalités avant de nous rendre à la gare pour prendre le train direction Malaga, il est 10h.

Après ¾ d’heure, nous voilà à Malaga. Nous nous dirigeons tout d’abord vers le musée de l’imagination, qui est malheureusement fermé le mercredi… Les enfants sont déçus mais c’est comme ça.

Nous continuons direction la vieille ville et traversons un petit jardin en passant.

Nous voilà devant la cathédrale, que nous visiterons.

Durant la visite, la faim se sent vite ressentir, nous passons par le petit parc de la cathédrale avant de nous rendre dans un plus grand parc un peu plus loin, pour manger.

Le parc est magnifique, dommage que la route juste à côté gâche la sérénité du lieu. Mais qu’importe, la faim est plus forte !

Une fois les sandwichs engloutis, nous arpentons le parc. On se croirait dans un jardin botanique !

Nous faisons ensuite un crochet par le jardin de Pedro Luis Alonso…

…avant de nous rendre à l’Alcazaba, le palais de style arabe au sommet de la colline.

Cette visite nous aura crevé ! Tout le monde a un peu de mal aujourd’hui, peut-être à cause de l’humidité ambiante.

Nous redescendons et allons faire une pause bien méritée !

Après ce moment de repos et un petit coup de main, nous allons ensuite prendre un bus.

Nous devons encore passer dans une petarderia pour acheter des gros pétards au cas où les orques nous attaqueraient.

Ces pétards ne peuvent être achetés qu’en Espagne, car illégal à la vente dans les autres pays.

Le bus nous emmène dans le fin-fond de Malaga, bien loin des touristes. L’arrêt de bus est juste devant le magasin, c’est parfait.

Le magasin est petit mais a un bel assortiment de pétards en tout genre.

Seul problème, le vendeur ne parle pas un mot d’anglais !

Nous arriverons tout de même à communiquer et lui expliquer que nous voulons des pétards qui fonctionnent dans l’eau, qui serviront en cas d’attaques d’orques.

Nous discuterons ensuite un peu avec lui… si on peut appeler cela discuter !

Une fois les pétards en poche, nous nous rendrons ensuite à la gare pour rentrer à Fuengirola. Nous ferons la plupart du trajet debout, le train étant bien plein…

De retour au bateau, nous nous reposons un peu avant de nous rendre en ville pour aller au resto.

Nous irons manger chinois. Le repas était bon mais il faut, comme dans la plupart des restos ici, ne pas être trop regardant sur l’hygiène… ce n’est pas les mêmes normes qu’en France ou en Suisse !

Nous serons ensuite vite de retour au bateau, pour une bonne nuit de sommeil.


Jeudi 5 octobre, 2ème nuit au port de Fuengirola. Aujourd’hui, mission courses.

On en profite pour changer encore une 2ème bouteille de gaz. J’irai également acheter une pompe à eau de mer à garder en réserve, car la nôtre montre des signes de faiblesse.

Nous mangeons avant de jeter les amarres vers 12h30, direction le mouillage d’Estepona.

Nous longeons les côtes pour rester dans la zone des 20 mètres de profondeur pour éviter les orques, bien qu’aucun n’a été observé ici depuis un moment, mais on n’est jamais trop prudent.

Les enfants mangent entre-temps le goûter… Ils voulaient absolument gouter ces sortes de gelées à l’aspect chimique….

Le verdict est sans appel !

Nous atteindrons le mouillage vers 17h. Nous mouillons devant le port mais la houle est quand même présente. Tant que le vent est dans le même sens, ça va. On s’en contentera !


Vendredi 6 octobre, 1ère nuit à Estepona. Très mauvaise nuit, la houle nous secoue et rend le mouillage très inconfortable.

Nous réfléchissons à mettre une 2ème ancre à l’arrière pour rester dans le sens de la houle mais l’ancre secondaire est très lourde et la manœuvre risque d’être très périlleuse.

Nous préparons tout mais nous ne le sentons pas du tout.

Nous allons plutôt voir s’il y a possibilité d’aller au port, il vaut mieux.

Quand tu ne le sens pas, abstiens toi !

Appel à la VHF, ils ont une place, parfait !

Nous préparons les pare-battages et nous rendons au port, au quai d’accueil où un marinero nous attend.

Une fois amarré, nous allons à la capitainerie pour les formalités.

Une fois cela fait, ils nous indiquent une autre place où se mettre, nous devons donc redéplacer PTIPOA.

La place n’est pas grande et un vent de travers nous pousse et rend la manœuvre pas des plus aisés. C’était sans compter sur les marineros les plus nuls que nous ayons vu… 👎👎👎

Nous rentrons dans la place, Aurélia lance l’amarre au marinero mais celui-ci ne l’attrape pas, le vent nous pousse et je peine à garder le bateau droit, 2ème essai, le marinero attrape l’amarre mais au lieu de l’accrocher, il la relâche peu après 🤬🤬🤬, alors que j’essaie de me remettre droit.

Je n’arrive plus à tenir PTIPOA, c’est vraiment le bordel ! 😱

A cause de ça, la jupe arrière babord viendra cogner le quai nous faisant un petit éclat ! 🤬

Ça ne va pas être possible comme ça, je repars pour me repositionner mieux.

Je recommence la manœuvre, Aurélia relance l’amarre au marinero et lui crions qu’il faut qu’il la fixe, ce qu’il fera, enfin !

Une fois amarré d’un côté, c’est plus aisé de tenir le bateau.

Après avoir lancé l’autre amarre arrière, Aurélia prend la pendille tribord pour aller l’accrocher à l’avant mais le vent continue de nous pousser, je dois compenser avec les moteurs.

Ensuite vient le tour de l’autre pendille, mais le marinero donne la fausse. 😡

Voyant que la jupe babord se rapproche dangereusement du quai, je mets un peu plus de gaz et, du fait que ce n’était pas la bonne pendille, celle-ci se prend dans l’hélice et coupe le moteur ! 🤬🤬🤬🤬🤬🤬

Avec un seul moteur c’est chaud ! Il faudra que les marineros montent à bord pour tendre ces foutues pendilles pendant que je repousse PTIPOA tant bien que mal du quai.

Une fois plus ou moins amarré, le ton monte avec les marineros qui ne veulent pas reconnaitre leur tort. 🤥

Pourtant s’ils avaient chopé l’amarre et l’avaient attaché du 1er coup, on n’en serait pas là !

Ils nous disent qu’ils peuvent appeler un plongeur, mais ce sera à nos frais.

Du coup, c’est moi qui plonge pour aller défaire la pendille prise dans notre hélice. L’eau est drôlement fraîche ! Il me faudra bien quelques minutes pour y parvenir, la corde s’étant enroulée sur plusieurs tours autour de l’hélice.

Entre-temps les marineros en ont profité pour déguerpir… sans blague. 🙄

Une fois l’hélice libérée, nous pourrons enfin finir de nous amarrer correctement et laisser la pression retomber.

Après cet épisode fâcheux, nous irons à terre, avec un peu la boule au ventre, ne comprenant toujours pas l’incompétence de ces marineros, nous n’avions jamais vu ça !

La découverte de la ville nous mettra un peu de baume au cœur, car la promenade du bord de mer et la vieille ville sont magnifiques, ça valait le détour.

Dommage que notre plaisir a été gâché par l’arrivée au port.

La soirée sera tranquille au bateau.


Samedi 7 octobre, 1ère nuit au port d’Estepona, très calme.

Le matin, ce sera école pour les enfants, et réparation de l’impact au gel coat pour moi.

Vers 11h30, nous partons nous promener en ville pour profiter encore un peu de l’endroit avant de partir.

Nous en profiterons pour faire une partie d’échec !

Ayden et Maman contre Louna et Papa !

and the winner is……

✌️ Louna et Papa ✌️

Nous poursuivons ensuite sur la veille ville. Elle est vraiment belle avec ses rues piétonnes bordées de petites maisons décorées de pots de fleur peints. Décidément cet endroit nous plait bien.

Nous ferons une petite halte apéro sur un banc, suivi d’un tour à la place de jeu avant de retourner au bateau pour le repas.

Nous jetterons les amarres vers 15h50, direction Gibraltar.

La navigation sera calme, avec un peu de vent, sous génois et avec moteur. Nous prenons garde de bien rester proche des côtes, ce n’est pas le moment de taquiner de l’orque.

Nous distinguons au loin le rocher de Gibraltar, entouré de brume. L’approche du rocher est très spéciale, le temps est couvert et la température s’est bien rafraichie.

Il faut être bien vigilant vu le nombre de bateau qu’il y a par ici, et je ne parle pas de voiliers, mais de gros cargos, pétrolier et porte-container.

Nous rentrons le génois pour être plus manoeuvrant, nous sommes de toute façon au moteur.

Le rocher provoque un effet de site accélérant le vent et nous nous prenons quelques rafales.

La mer est aussi un peu plus agitée par ici. Une fois le rocher contourné, nous remontons l’immense baie, encombrée de bateau.

Malgré ce trafic, nous pouvons observer des dauphins, nageant tranquillement dans la baie.

Nous atteindrons le mouillage de la Linea de la Concepción à 19h10, où nous jetterons l’ancre. La Linea de la Concepción est la ville espagnole, juste à côté de Gibraltar, qui est anglaise.

Nous aurons un peu de vent en soirée, mais le mouillage est tranquille.

Ce mouillage marque une nouvelle étape dans notre voyage,

nous voilà aux portes de l’océan atlantique !

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