Baléares

#052 – Entre raies furtives (ou non) et rues festives

  • 19 au 24 juin 2023, Cala d’Hort puis Caló des Moro et enfin Cala Es Farallo, Ibiza, Espagne

Lundi 19 juin, 1ère nuit à Cala d’Hort, l’alarme batterie a retenti 2 fois cette nuit… pas très reposant.

Le matin, nous faisons du rangement et du ménage, il fait déjà chaud et lourd, 27° à 10h.

Nous partons vers midi, direction Sant Antoni de Portmany. Il y a beaucoup de vent et la mer est hachée.

Arrivée dans l’immense baie de Sant Antoni, nous avons la chance d’observer un dauphin qui fait des cabrioles. Il a l’air seul, mais il s’éclate !

Nous rejoignons le mouillage de Caló des Moro, où nous jetterons l’ancre près des bouées de la zone de baignade, en faisant bien attention à la posidonie ! Une fois le mouillage sécurisé, nous nous jettons tous à l’eau !

Peu après, nous faisons la connaissance de nos voisins, Abdallah et Joséphine, qui voyage sur leur petit voilier « Le Fenec » en compagnie de leur chien, Loki. Voilà déjà 2 ans qu’ils sont partis !

Nous observons Abdallah pêcher les oblades à la suite, en l’espace de peu de temps il en avait déjà sorti 4, alors que nous, nous galerons à en attraper ne serait-ce qu’un. Nous lui demandons donc quelques conseils pour la suite. 

Nous ferons ensuite la soirée tranquille au bateau, sans même aller à terre. Les bars et restos qui bordent la plage sont bien remplis et la fête bat son plein, au son de la musique électro.


Mardi 20 juin, 1ère nuit à Caló des Moro, à côté de Sant Antoni de Portmany, pas d’alarme cette nuit, mise à part des hurlements de personnes alcoolisées sur la plage.

Vers 7h30, nous sommes réveillés par des gens qui parlent près de notre bateau, bizarre.

Aurélia se lève pour aller voir. C’est à ce moment-là que je vois par le panneau de pont (la fenêtre qu’on a au plafond) la raie d’un cul nu passée au-dessus de notre cabine. Ni une ni deux je saute hors du lit et crie à Aurélia qu’il y a des gens sur notre bateau !

J’enfile vite un caleçon, un cul nu par bateau suffit, et monte. Aurélia est entre-temps déjà sorti et engueule ces visiteurs indésirables. Le cul nu a vite pris la poudre d’escampette en laissant son amie, tout habillée, elle, se démêler avec cette situation.

Elle nous sort des excuses bidon en anglais, mais on voit bien que c’est des conneries et que c’était un pari de bourrés, car oui, quand on boit, on fait des trucs un peu cons.

Entretemps le rouquin tout nu est au cul de bateau, tentant également de justifier leur intrusion. Après une bonne engueulade ils retourneront sur la plage, applaudi par leurs amis de picole. Bien que cet épisode fût anodin, cela nous laissa un sentiment confus.

Nous sommes le 1er bateau pouvant être atteint depuis la plage, nous allons donc nous déplacer un peu plus loin, histoire d’éviter un nouvel “incident”.

Vers 11h, après avoir bougé le bateau, nous allons à terre et nous nous rendons au port, puis aux courses. Il y a un Mercadona à l’autre bout de la ville. Il fait très chaud et le trajet, aller comme retour, est pénible.

L’après-midi au bateau se déroulera calmement, pas d’école pour les enfants mais lecture, baignade et pêche.

La journée se finira sur cette vue de deux petits cul-cul nus prenant la douche au cul du bateau, profitant de l’eau chaude produite par la douche solaire durant cette chaude journée.


Mercredi 21 juin, 2ème nuit à Caló des Moro, assez calme et sans alarme.

Au levé, le ciel est couvert et il fait un peu moins chaud que la veille, nous décidons d’en profiter pour aller visiter la ville d’Ibiza (Eivissa en catalan), qui se trouve de l’autre côté de l’île et prendrons le taxi pour nous y rendre. Une fois les sandwichs et les sacs prêts, nous nous rendons à terre pour attraper un taxi, ce qui fût assez aisé en raison du nombre de voitures qui tournaient.

Bien que nous devions traverser l’île d’ouest en est, il n’a fallu que 30 minutes pour que le taxi nous dépose directement au pied de la vieille ville haute. Alors que le ciel était couvert du côté ouest, ce n’était pas le cas du côté est ! Une chaude journée s’annonce ! 

En commençant à monter les premières marches menant à la ville haute, Ayden trouve un beau verre dans un buisson, probablement abandonné par un fêtard alcoolisé, que nous ramènerons avec nous (le verre, pas le fêtard !) et qui viendra compléter notre équipement sur le bateau !

Nous passons la porte de la forteresse et somme agréablement surpris par la beauté de cette ville, qui est, soit dit en passant, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Eivissa est également considérée comme l’une des plus vieilles cités de la méditerranée !

Nous ne nous attendions pas à ça, les seules « images » d’Ibiza que nous avions étaient les clichés classiques, à savoir la fête, les discothèques pleines de riches commandant des bouteilles de champagne surmontées d’un petit feu d’artifice ! En même temps, si nous n’avions pas eu les enfants, nous aurions également explorer ce côté-là, mais ce sera pour une autre fois… ou pas !

Nous grimpons jusqu’au sommet des murs d’enceintes, faisons le tour avant de nous arrêter dans un petit coin d’ombre pour pique-niquer. Cette petite pause était nécessaire et bien méritée, la chaleur étant devenue écrasante !

Nous déambulerons ensuite dans les charmantes petites ruelles, jusqu’à la cathédrale, que nous visiterons.

A l’intérieur se trouve également un musée gratuit où sont conservés des statues et des reliques. Les enfants nous ont même appris des choses à Aurélia et moi ! Une des statues représentait un homme sur un âne donnant un bout de sa cape à un mendiant. Louna et Ayden nous ont expliqué qu’il s’agissait de Saint Martin et qu’ils avaient vu ça à l’école, justement à l’occasion de la fête de la Saint Martin ! Intéressant !

En redescendant, nous nous arrêterons à une terrasse pour boire un coup avant de nous rendre au port d’Ibiza. Nous passons par des ruelles endormies qui doivent être bien animées en soirée et finissons sur le port, avant d’aller reprendre le taxi pour retrouver notre “yacht” Ptipoa !

Arrivé au bateau, tout le monde à l’eau, il fait tellement chaud ! La baignade est rafraichissante à souhait, nous en rêvions depuis longtemps !

En faisant un peu de snorkerling, Ayden me fait remarquer qu’il y a quelques choses qui brille au fond de l’eau.

Je plonge une première fois et remarque qu’il s’agit d’une vielle boite de conserve…habitée par un poulpe !

Je demande à Louna de me ramener une épuisette, je vais le remonter pour qu’on voit ça de plus près….

Les images parlent d’elles-mêmes !


Jeudi 22 juin, 3ème nuit à Caló des Moro, nous avons été un peu bercés par la houle, mais pas d’alarme ! Ecole durant la matinée, suivi de baignade, il fait chaud et très humide.

Louna nous a fait une belle gamelle, se faisant un gros bleu au passage. En se rinçant après s’être baignée, elle a loupé une marche et est tombé en arrière finissant dans l’eau, en se prenant les montants de l’échelle de bain dans la jambe au passage… aie !

Après souper, nous allons à terre pour nous promener le long de la côte où les bars et les restos se succèdent, jusqu’au port. La balade est sympa et les températures plus clémentes.

Nous retournerons au bateau vers 22h30, douche et au lit !


Vendredi 23 juin, 4ème nuit à Caló des Moro, à nouveau calme et sans alarme. Nous partons aujourd’hui pour rejoindre la côte est, car demain nous aimerions aller au marché hippie de Las Dalias qui se déroule le samedi. Un bus s’y rend depuis Santa Eulària. Nous levons l’ancre vers 10h, sortons de la baie de Sant Antoni de Portmany et hissons la voile, direction le nord ! Il fait beau et le vent souffle doucement. Nous naviguerons un moment à la voile mais la faiblesse nous obligera à allumer un moteur en appui pour avancer un peu.

Nous rejoignons la Cala Sant Miquel, où j’ai prévu un arrêt pour manger. La cala est vraiment sympa, dommage que nous devons absolument nous rendre à Santa Eulària, sinon nous y aurions volontiers passé une nuit.

Après avoir mangé et nous être baigné, nous repartons vers les 15h. Nous arriverons vers 18h à la Cala Es Farallo, où nous avions déjà passé quelques nuits auparavant. Nous jetons l’ancre et testons l’orin que nous avons acheté à Sant Antoni. Un orin est une bouée accrochée à l’ancre par une bout (une corde), indiquant où se trouve l’ancre. Cela peut également aider à libérer l’ancre, lorsque celle-ci est coincée.

En début de soirée, les enfants sont pris d’une envie de frotter ! Ils lavent le pont à l’eau de mer, le bateau est crade et il en a bien besoin !

Merci les matelots !

La journée se terminera par un bain de nuit à 22h. Tout le monde à poil et hop, à l’eau !

Ça fait bien rire les enfants de voir maman à poil dans l’eau… moi ils sont habitués car ce n’est pas la 1ère fois….  Le dernier bain étant souvent à la tombée de la nuit et tellement rapide que ça ne vaut pas la peine de mouiller un maillot, ce qui est, un geste eco-raie-sponsable si je puisse dire !

En sortant de l’eau, c’est douche pour tout le monde au cul du bateau, c’est rapide et ça économise de l’eau !

En écrivant ces lignes je me rends compte que nous aurons vu beaucoup de raies de près depuis que nous sommes à Ibiza, et je ne parle pas de poissons… Ça doit être le côté raie-créatif de l’île qui veut ça !


Samedi 24 juin, 1ère nuit à Cala Es Farallo. Pas d’alarme mais par contre nous avons eu la houle et un tapotement contre la coque des plus énervant, le bateau s’étant placé au-dessus de notre ancre, la bouée de mouillage vient cogner la coque du bateau à chaque vaguelette…super ! On risque de ne pas la mettre souvent cette bouée, si c’est pour nous perturber le sommeil, ce n’est pas la peine !

Nous nous rendons à terre pour prendre le bus de 10h40 afin de nous rendre au marché hippie de Las Dalias. Les petits stands se succèdent, les uns vendant des bracelets, d’autres des habits, de l’encens et tout un tas de gadget… sans oublier les stands de bouffe, aux tarifs spécial touriste, bien loin des prix espagnols « normaux ».

Le marché est devenu au fil des ans une attraction touristique et a perdu un peu de son esprit hippie, pour preuve, il n’y avait même pas d’odeur de marijuana ! Tout se perd !

En bon touriste, nous ne sommes pas repartis les mains vides. Ayden s’est acheté une longue vue de pirate et nous, 2 énormes draps pour Ptipoa, pour nous protéger du soleil lorsqu’il tape sur la table du carré extérieur.

Nous reprenons le bus retour à 13h. La suite de la journée sera consacrée à la baignade et à l’école.

En fin d’après-midi, Aurélia et moi allons faire les courses au Mercadona pendant que les enfants restent au bateau.

Ils ne se sont pas ennuyés…. Jeux et apéro, ça va la vie !

Pendant que certains sont de corvée,

d’autres se laissent aller….

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Verified by MonsterInsights