Baléares

#058 – Bienvenido a Menorca…

  • 28 juillet au 2 août 2023, Cala d’Algaiarens puis Cala des Degollador et enfin Cala Pregonda, Minorque, Espagne

Vendredi 28 juillet, 1ère nuit à Cala d’Algaiarens, très calme. Nous découvrons la baie au petit matin, elle est belle et très sauvage, il n’y a pas une seule construction, ça change de Majorque.

Sauvage, oui, mais il y a un prix à payer. Ici ce sera les mouches !

A peine assis pour le petit dèj que nous sommes envahis de mouche, quel accueil !!  

Une haie d’honneur de mouche pour nous souhaiter la bienvenue, c’est la classe ! Nous n’aurions pas dit non à un peu plus de discrétion, mais passons, nous ferons fit de ces insectes volants un peu trop démonstratifs, nous sommes à Minorque bon sang !

Aujourd’hui, la journée sera consacrée au nettoyage ! Les semaines passées à côté de la zone de carénage de Port Leucate ont littéralement dégueulassé le bateau, il mérite un bon coup de brosse. Je m’attèle donc à refaire une beauté à Ptipoa en passant le Kärcher.

Nous pourrons à nouveau marcher sur le pont sans avoir les pieds noirs. Aurélia, elle, s’occupera de l’intérieur. Côté enfants, il n’y a pas d’école aujourd’hui -chaque chose en son temps- mais baignade ! Voilà trop longtemps que nous n’avons pas pu nous baigner depuis le bateau. Il faut aussi tester les bouées trouvées dans un des bateaux abandonnés dans le cimetière de bateaux, et c’est pas mal du tout !

Vu que nous avons mouillé à l’entrée de la baie, d’innombrables bateaux nous passerons à côté toute la journée, créant son lot de vague. Certains arrivent à pleine balle, laissant un sillage de vagues qui font valser les bateaux…sympa les gars, merci !

Heureusement que cela se calme en fin de journée, lorsque les petits bateaux repartent au port.

La douceur de la nuit succède à ce fourmillement diurne.


Samedi 29 juillet, 2ème nuit à Cala d’Algaiarens, à nouveau très calme. Le bal des petits bateaux faisant des vagues commence dès le matin (tout comme les mouches), nous décidons donc de nous déplacer pour ne plus être sur la trajectoire.

Nous bougerons à 300 mètres de là, dans un coin de la baie un peu moins fréquenté car excentré de « la » plage ! La matinée se poursuivra par l’école suivi du repas, baignade et snorkeling. Durant une des expéditions avec Ayden, j’ai pu ramener un magnifique coquillage intact qui gisait à environ 7 mètres de fond, dont l’occupant avait dû se faire manger pas longtemps avant par un poulpe ! Merci Roger (les poulpes chez nous s’appellent tous Roger).

Il fait très chaud aujourd’hui, faisant monter la température dans le bateau à plus de 32°. Heureusement que nous avons la plus grande piscine du monde au pied de chez nous !

Aurélia se prendra 1h pour faire ses cours, à la douceur de la climatisation, c’est le grand luxe !

Vu que nous devions faire de l’eau avec le dessalinisateur, nous devons allumer le groupe électrogène, ce qui rend possible l’utilisation de tous les appareils en 220v, dont la clim !

Pourquoi ne pas en profiter ? Il fait bien bon à l’intérieur et surtout sans mouche, toujours présentes et en nombre, nous guettant par la fenêtre, prêtes à se poser sur nous.

En fin d’après-midi, alors que le soleil est moins haut, nous nous rendons à terre afin d’aller voir « la » plage ! Nous accostons du côté où nous mouillons et nous rendons à pied à cette plage, passant par un petit chemin bordé de pin, menant à un parking -blindé- et ensuite à la plage. Il fait bon de venir ici en bateau, ça n’a pas l’air simple de trouver une place où se garer.

Après avoir vu la plage, nous rentrerons au bateau pour souper, puis courte baignade, douche cul nu au cul du bateau et tout le monde au lit !


Dimanche 30 juillet, 3ème nuit à Cala d’Algaiarens, très calme jusqu’à ce que la houle de côté nous réveille vers 6h, qui se calmera vers 8h.

Nous décidons de nous rapprocher de la plage, afin d’être protégé de la houle, car plusieurs bateaux sont partis la veille, nous laissant une bonne place.

Après un petit dèj à l’intérieur -merci les mouches- nous décidons d’aller à la plage en paddle. Je confectionne un pique-nique pour le midi et nous partons tous en paddle.

Je vous laisse deviner qui rame…

Nous nous posons à la plage tels des touristes et prenons notre mal en patience. Lézarder sur la plage n’est pas notre tasse de thé, mais les enfants adorent jouer à la plage et au sable. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour nos petites têtes blondes.

Après le pique-nique, nous retournons au bateau vers 14h, avant de lever l’ancre pour une autre cala.

Enfin, lever l’ancre, c’est un grand mot, il faut d’abord que les moteurs veuillent bien s’allumer.

Le moteur babord, aucun souci, le tribord, lui fait des siennes. Je serais obligé de coupler les batteries moteur pour pouvoir le démarrer enfin !

Décidément, nos soucis de batteries ne sont apparemment pas finies ! Les batteries de service fonctionnent à merveille. Encore heureux, elles sont neuves ! Contrairement aux batteries moteur, qui elles, ne le sont pas.

Le trajet au moteur devrait suffire à les recharger suffisamment, nous verrons bien. Durant la navigation, alors que nous sommes sous voile, je décide d’éteindre le moteur babord, mais impossible ! il ne répond plus ! Mais que ce passe-t-il ? C’est le tribord qui ne voulait pas démarrer et maintenant le babord ne veut plus s’éteindre ?? C’est une mutinerie ou quoi ?

On verra ça de plus près à destination, que nous atteindrons 1h30 après.

Nous arrivons à la Cala des Degollador, située juste devant la ville de Ciutadella. Bien évidemment, le mouillage est très prisé, car à 2 pas de la ville. Pourtant il n’a rien d’idyllique, entre le fond qui est composé de pierre et de rocher -pas des mieux pour bien s’ancrer- et la proximité du port de paquebot qui provoquent de bons remous à chaque arrivée et départ.

Nous arrivons à trouver une place quelque peu étroite, mais le yacht derrière nous nous indique qu’il part dans environ 1h et que nous aurons plus d’espace. Nous jetons l’ancre et patientons, laissant les moteurs tourner, de peur de ne pas pouvoir les rallumer. Après que le yacht soit parti, non sans mal car la place était étroite, nous pouvons bien nous mettre en place et enfin tenter d’éteindre les moteurs.

Le tribord, pas de soucis, le babord ne répond toujours pas. Je serai obligé de l’étouffer avec le poussoir d’urgence situé sur le moteur lui-même.

Entre-temps, Aurélia m’indique que le frigo ne fonctionne plus !

Comme disait Jacques Chirac : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ! », il n’avait pas tort !

Bon, vu qu’on est à l’ancre et surtout bien croché malgré le fond « difficile », je m’attaque tout d’abord au frigo, car plus urgent. La panne sera vite trouvée, un des câbles était complètement oxydé. Je trifouille un peu et ça remarche. Je m’occuperai de refaire la connexion plus tard, il faut à présent que je m’occupe du moteur.

Je sors le matos et commence mon investigation pour savoir d’où vient cette fichue panne ! Tension des batteries, OK, mais le courant ne semble plus arriver au panneau de commande. Je ne trouve rien au moteur. Serait-ce un problème de fusible ? Je remonte toute la file de câble, jusqu’au panneau de commande, que je tente de dévisser, mais impossible, il est boulonné.

Pour pouvoir y accéder, je devrai passer par une minuscule trappe située dans une des armoires supérieures de la cuisine. Les concepteurs de ces bateaux n’ont pas facilité la tâche des pauvres gens qui doivent réparer, car l’accès est vraiment minuscule et mal foutu. Mais, après avoir tout démonté, j’y arrive !

Je décroche le fusible presque à l’aveugle mais il est intact ! Eeeeh mer*e ! Ça n’allait pas être aussi simple !

Je continue de chercher jusqu’à 23h et m’arrêterai là pour ce soir..on verra demain.

Je check encore une fois les batteries et y mets un petit coup de « nettoyant connecteur » avant de refermer le tout, ça ne peut pas faire de mal. Ensuite douche et au lit, je suis cuit !


Lundi 31 juillet, 1ère nuit à Cala des Degollador, calme, si ce n’est les passages des ferrys et paquebots.

Le matin, alors que je me creuse les méninges pour savoir d’où vient la panne, Aurélia souhaite tenter d’allumer le moteur, sait-on jamais (bien que je n’y crois pas trop). Et là, MIRACLE ! Le moteur démarre !

Je comprends donc de suite que le problème vient de la connexion des batteries, le « nettoyant connecteur » pulvérisé la veille avait fait son effet ! Je vais donc démonter chaque connecteur, le nettoyer, le frotter, bref, lui refaire une beauté avant de tout remonter, et cela pour les 2 batteries moteur. Après cela, les moteurs démarreront au quart de tour ! C’est plaisant de pouvoir régler les problèmes soi-même !

Nous en profitons pour déplacer le bateau, car un autre bateau est parti, ce qui nous permet de nous mettre un peu plus loin des rochers.

Par la suite, je m’occuperai de refaire les connexions des câbles du frigo en faisant en sorte que ça n’arrive plus. Quelle idée de mettre de simples connecteurs électriques à côté des arrivées et filtres à eau, les problèmes étaient programmés ! Mais cette fois, c’est réglé une bonne fois pour toute !

En fin d’après-midi, nous nous rendons en ville à Ciutadella, en annexe. Il y a une place pour les annexes au bout du port, juste après un petit pont. C’est agréable d’avoir un endroit où mettre son annexe, car c’est de loin pas partout comme ça. A certains endroits tu te feras refouler, à d’autre ils te demanderont une compensation financière (démesurée au vue de la prestation) pour y laisser ton annexe.

Nous sommes donc directement au centre-ville de Ciutadella et c’est très joli. La ville est charmante, constituée de bâtiments à l’architecture noble et de petites ruelles piétonnes. A certains endroits, le temps semble y avoir été figé.

Nous faisons un tour et nous rendons ensuite dans un Supermercat, histoire de refaire le plein de fruits et légumes. Nous rentrerons ensuite à l’annexe, puis au bateau, chargé de vivres. La soirée se déroulera tranquillement au bateau.


Mardi 1er août, 2ème nuit à Cala des Degollador, pas très reposante. La houle nous a secoués toute la nuit, faisant grincer le bateau ! Depuis que le gréement a été resserré lors de notre escale à Port Leucate, le bateau grince un peu plus, probablement dû à la tension du mât. Il faudra un peu de patience pour que tout se remette en place…du moins j’espère !

Aurélia se lève à 9h30 et nous autres à 10h. Vu l’heure tardive, aujourd’hui ce sera brunch ! Ça tombe bien, aujourd’hui c’est le jour de la fête nationale suisse et traditionnellement, il y a un brunch !

Aurélia prépare du « nutella » maison (grâce à la recette de nos amis Hiva Oa ; Merci !).

Après ce repas, Ayden et moi irons au port en annexe, afin de remplir 2 jerricanes d’essence pour abreuver Marge, car tomber en panne d’essence avec son annexe est des plus désagréable et peut également être dangereux, suivant où l’on se trouve. En avoir en réserve ne fait jamais de mal !


Il fait une chaleur étouffante, plus de 33° à 11h !

En début d’aprèm, nous levons l’ancre direction Cala Pregonda, sur la côte nord de Minorque, à 17 milles de là.

Arrivé devant la Cala, nous voyons qu’elle est blindée, les bateaux ont l’air d’être les uns sur les autres ! Nous jetterons l’ancre un peu à côté, à la Punta de Sa Marineta où nous y passerons la nuit.


Mercredi 2 août, 1ère nuit à côté de la Cala Pregonda, le début de nuit fut un peu houleux puis plus calme. Vers 9h, nous nous déplaçons afin de mouiller dans la Cala Pregonda, avant que la horde de petits bateaux moteur n’arrivent.

Il n’y a que quelques bateaux et nous avons bien la place de mouiller.

Petit à petit, les petites embarcations arrivent, le flot est incessant et la cala se remplie à une vitesse folle, il y en a dans tous les coins et les espaces entre les bateaux se font de plus en plus mince.

Ce n’est pas reposant du tout et provoque même quelques sueurs froides à la vue des capacités de navigation de certains… entre celui qui se croit à un concours de lancer de hache alors qu’il met son ancre, celui qui met 30 mètres de chaîne dans 4 mètres d’eau alors qu’il a qu’une coque de noix et ceux qui zigzaguent entre les bateaux à une vitesse excessive se prenant pour un pilote de course, on voit de tout ! C’est un peu l’enfer… sur le paradis sur terre !

Voulant profiter de l’endroit, nous irons les 4 en snorkeling. L’eau est cristalline et l’endroit est magnifique. Nous y croiserons Roger (le poulpe) ainsi qu’une myriade de poissons.

Les enfants plongent maintenant bien mieux et s’essayent à toucher le fond et rester plus longtemps sous l’eau. C’est fou les progrès qu’ils ont fait.

Vers 15h, nous déciderons de partir, car ça devient du n’importe quoi dans cette cala.

Bien qu’il n’y ait plus de place, les bateaux continuent à affluer.

Nous partons également car un violent coup de vent du nord va arriver le lendemain et nous devons nous protéger. Nous partons donc pour la Badia de Fornells, à 1h20 de navigation.

La coquette du bord en profitera pour s’épiler les jambes et s’installera pour cela à l’avant, sur le trampoline.

Les enfants, eux, se terreront dans le carré pour regardé un dessin animé.

Heureusement qu’il y a Bobby pour me tenir compagnie !

Après quelques milles et poils en moins, nous voilà dans la baie de Fornells qui s’enfonce dans les terres.

Elle est immense et bien protégée de la houle, ce sera parfait pour nous protéger du coup de vent et des vagues qui vont avec. Par contre, les fonds sont vaseux, donnant une couleur brunâtre à l’eau et n’accrochant pas bien l’ancre. On ne peut pas tout avoir !

Nous nous mettrons dans la zone de mouillage vers le fond de la baie, le plus loin de l’entrée pour éviter la houle entrante qui s’annonce mouvementée.

Espérons que les bateaux devant nous ont bien fait leur mouillage, nous n’aimerions pas nous prendre un autre bateau dont l’ancre a dérapé…

La soirée se déroulera tranquillement.

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